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Résumé : Selon les écrivains naturalistes, la mort du personnage à la dernière page d’un roman est un « moyen théâtral » pathétique et « méprisable » (Edmond de Goncourt), qu’il est bon de laisser aux auteurs de romans-feuilletons. Et pourtant, presque tous les textes naturalistes sont hantés par la mort, qui représente l’aboutissement inévitable de la déchéance économique, physique et morale dont ces romans sont souvent l’histoire. Ce paradoxe demande à être abordé dans une perspective à la fois thématique et narratologique, afin d’ébaucher une réponse à la question suivante : quelles sont les stratégies que ces écrivains mettent en œuvre pour inscrire la mort dans leurs textes, sans glisser vers le mélodrame ? On peut en repérer au moins trois : 1) la mort mise en sourdine ; nombre de choix techniques (récit pris en charge par un personnage comique, style anti-épique, etc.) visent à neutraliser le pathos au moment de la mort du héros ; 2) le triomphe de la matière ; le personnage près de son trépas n’est plus représenté comme un être humain, mais comme un corps dont la pourriture est décrite sans réticences ; 3) la mort inattendue ; il s’agit souvent d’un meurtre, déclenché soudainement par un atavisme culturel ou par une fêlure héréditaire. Ce sont là des solutions bien différentes, qui produisent pourtant des effets convergents. Riassunto : Secondo gli scrittori naturalisti, la morte del personaggio in fondo a un romanzo è un « mezzuccio teatrale » patetico e « spregevole » (Edmond de Goncourt), che è meglio lasciare agli autori di romanzi d’appendice. Tuttavia, quasi tutti i testi naturalisti sono ossessionati dalla morte, che rappresenta la concluisone inevitabile della decadenza economica, fisica e morale di cui questi romanzi raccontano spesso la storia. È necessario affrontare questo paradosso in una prospettiva al tempo stesso tematica e narratologica, per abbozzare una risposta alla seguente domanda : quali sono le strategie che questi scrittori impiegano per inscrivere la morte nei loro testi, senza scivolare nel melodramma ? Se ne possono individuare almeno tre : 1) la morte messa in sordina ; un certo numero di scelte tematiche (racconto affidato a un personaggio comico, stile anti-epico, ecc.) mirano a neutralizzare il pathos al momento della morte dell’eroe ; 2) il trionfo della materia ; il personaggio prossimo al decesso non è più presentato come un essere umano, ma come un corpo la cui decomposizione è descritta senza reticenze ; 3) la morte inattesa ; si tratta spesso di un omicidio, scatenato improvvisamente da un atavismo culturale o da una tara ereditaria. Sono evidentemente soluzioni assai diverse, che producono tuttavia effetti convergenti. |