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The French press of the Belle Époque abounded with ads promising their readers mental invigoration through testicular beautification. Where did this link between the appearance of men’s nether regions and mental health come from? This article examines the reasons behind French physicians’ belief, at the eve of the 20th century, that in/sanity and testicular health were correlated. The first part reveals how, in the psychiatric field, certain organicist views led to the idea that inspecting testicles was key to understanding the male psyche. The second part explores how urologists integrated these findings when they treated “false urinary” patients—patients who suffered from mixed symptoms that associated testicular and mental ailments. Perceptions of “testicular angst” therefore prompted a dialogue between two seemingly distant fields—urology and psychiatry—and contributed to shaping new representations of manhood that stressed the vulnerability of male bodies and minds rather than the fortitude of the “stronger sex”. La presse de la Belle Époque regorge de publicités dans lesquelles on promet de vivifier l’esprit des hommes en soignant la beauté de leurs testicules. Mais d’où venait cette idée d’un lien entre apparence des testicules et tranquillité d’esprit ? Cet article éclaire cette question en retraçant la façon dont les médecins français ont corrélé santé mentale et santé testiculaire à l’orée du xxe siècle. La première partie montre comment, dans le champ des savoirs psy, l’avènement de certaines perspectives organicistes conduisit à penser qu’examiner les testicules offrait des clés pour comprendre la psyché masculine. La seconde partie révèle comment les urologues intégrèrent ces idées pour aborder les patients « faux urinaires » qui présentaient des symptômes mixtes associant troubles testiculaires et mentaux. Ces représentations communes de « l’angoisse testiculaire » permirent ainsi à deux spécialités a priori éloignées (l’urologie et la psychiatrie) de dialoguer, tout en façonnant de nouvelles images de la masculinité qui insistaient sur la vulnérabilité des corps et des esprits masculins plutôt que sur la vigueur du « sexe fort ». |