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La mobilisation des neurosciences au sein de l’arène judiciaire n’échappe pas aux controverses, et les concepteurs des outils neuroscientifiques n’hésitent pas à en faire la promotion en attribuant à ces outils des promesses de révolution de la justice pénale. La présente contribution vise à étudier le discours qui accompagne ce que d’aucuns nomment le neurodroit. Pour ce faire, d’une part, nous identifions le discours des promesses sur base d’une grille d’analyse que nous élaborons à partir de contributions théoriques de Ellul et Joly, deux auteurs de l’économie des promesses. D’autre part, nous procédons ensuite à un exercice de déconstruction de ce discours afin de mieux comprendre la réalité du neurodroit et de le distinguer de ce que nous qualifions de « neuro-promesses ». À défaut d’avoir pu collecter un matériel empirique en raison du contexte « Covid », l’exercice mené s’appuie de manière originale sur un corpus documentaire audio-visuel disponible sur You Tube, qui nous donne accès tant au discours de neuroscientifiques que de celui d’acteurs judiciaires critiques. The mobilisation of neuroscience within the judicial system is not without controversy. Designers of neuroscientific tools do not hesitate to promote them by attributing to these tools promises of a revolution in criminal justice. The present contribution aims to study the discourse that accompanies what some people call neurolaw. To do so, on the one hand we identify the discourse of promises on the basis of an analytical grid that we develop from theoretical contributions by Ellul and Joly, two authors of the economics of promises. On the other hand, we then proceed to an exercise of deconstruction of this discourse in order to better understand the reality of neurolaw and to distinguish it from what we qualify as ‘neuro-promises’. As we were unable to collect empirical material due to the ‘Covid’ context, we based our research on an audio-visual documentary corpus available on You Tube, which gives us access to the discourse of both neuroscientists and critical legal actors. |