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À partir d’un travail d’ethnographie collaborative réalisé lors de la COP21, cet article s’intéresse aux récits mobilisés lors de cet événement diplomatique international autour de l’articulation entre savoirs traditionnels autochtones et lutte contre le changement climatique. Il distingue la consolidation de trois grands récits qui cadrent cette nouvelle participation des autochtones dans cette arène globale : celui de la victime-héros autour du thème de la résilience, celui de l’intégration des savoirs traditionnels et des savoirs scientifiques et celui de l’écologie surnaturelle qui renvoie à une certaine sacralisation de la nature et à des relations de type diplomatiques avec des entités spirituelles. Pris ensemble, ces récits construisent autant de répertoires d’une diplomatie des savoirs traditionnels, alternative à la diplomatie scientifique du changement climatique. Ils participent d’une diplomatie autochtone dont l’objectif principal reste la reconnaissance des droits et des territoires autochtones. Based on a collaborative ethnographic work carried out during COP21, this article focuses on the stories mobilized during this international diplomatic event around the articulation between indigenous traditional knowledge and the fight against climate change. It distinguishes the consolidation of three major narratives that frame this new participation of indigenous peoples in this global arena: the victim-hero narrative around the theme of resilience, the integration of traditional and scientific knowledge, and the supernatural ecology narrative that refers to a certain sacralization of nature and diplomatic-type relations with spiritual entities. Taken together, these narratives construct as many repertoires of a traditional knowledge diplomacy as an alternative to the scientific diplomacy of climate change. They are part of an indigenous diplomacy whose main objective remains the recognition of indigenous rights and territories. |