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L’arabe parlé d’Alger présente principalement deux formes verbales : le parfait et l’imparfait. En contexte, ces deux formes verbales présentent une forte polysémie de valeurs aspectuo-temporelles doublées de valeurs modales dans le cas de l’imparfait. Nous traiterons spécifiquement de l’imparfait, qui marque une valeur épistémique de probabilité dans ses formes composées et une valeur déontique, l’interdiction, dans sa forme négative. Nous appuyons notre analyse sur le modèle de Laurent Gosselin, Temporalité et modalité (2005), qui pose la nécessité d’articuler temporalité et modalité et avance que l’irréversibilité du temps est une caractéristique modale qui convertit d’une façon continue le possible en irrévocable. Dans ce cadre, nous montrerons comment la valeur aspectuo-temporelle « non-passé/non-accompli », donnée sous forme d’hypothèse à l’imparfait, permet aussi de prédire et d’expliquer ses effets de sens modaux. The Arabic language spoken in Algiers is based mainly on two verb forms : the perfect tense and imperfect tense. In context, these two verb forms are highly polysemic in their temporal aspects, combined with modal values in the case of the imperfect tense. We deal here specifically with the imperfect tense, which indicates an epistemic value of probability in its compound forms, and deontic value, prohibition, in its negative form. Our analysis is based on the model provided by Laurent Gosselin in Temporalité et modalité (2005), which posits the need to articulate temporal and modal aspects, and proposes that the irreversibility of time is a modal feature which continually converts possibility into irrevocablity. In this framework, we show how the temporal aspect value of the “non-past” incomplete form, provided as a hypothetical through the imperfect tense, allows us to predict and explain its effects in terms of modality. |