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Starting from considerations made by French then-communist poet Aragon in 1942 on his use of words related to music in poetry, this article looks at the changing meanings of references to music in McGrath’s work against the background of the organized Left’s “official” cultural policies vis-à-vis folk music forms over the 1930s. Dussol offers the view that it is not by accident that McGrath uses “Blues” when entitling several poems written in the 1940s. He further determines to what exact extent early landmark poems like “Blues for Warren” and “Blues for Jimmy” match the characteristics of the genre’s lyrics or whether they modify these. He concludes that McGrath’s communism informs his revisiting of the “blues.” The meaning of “blues” in the poet’s work is then contrasted with that of “round song” or just “song: ” while McGrath’s “blues” are angry and finger-pointing, his “song” is often akin to contexts related to his father, a performer of songs for his family, and to McGrath’s Celtic-Irish background, as well as to the dreams of revolution realized. Le point de départ de l’article se fonde sur des réflexions de Louis Aragon remontant à 1942, soit dans la période de l’engagement communiste de celui-ci. Ces réflexions portaient sur l’utilisation du champ lexical de la musique en poésie. À partir de là, l’article examine les évolutions de sens des références musicales dans l’œuvre de McGrath en les replaçant dans le contexte des politiques culturelles officielles de la Gauche communiste dans les années 1930 vis-à-vis des formes musicales populaires. L’auteur avance l’idée que lorsque, au cours des années 1940, McGrath fait figurer le terme de “blues” dans le titre de plusieurs de ses poèmes, ce choix ne doit rien au hasard. Sont examinés ensuite “Blues for Warren” et “Blues for Jimmy,” poèmes majeurs des premiers livres, afin de déterminer dans quelle mesure ils répondent aux caractéristiques de l’écriture des paroles du blues et dans quelle mesure ils s’en éloignent. Il ressort de l’analyse que le blues revu par McGrath est fortement influencé par la pensée communiste. Le sens du mot “blues” dans l’œuvre du poète est ensuite comparé à celui de “ronde” et plus généralement à ceux de “chant” ou de “chanson : ” alors que les “blues” de McGrath sont des chants de colère qui dénoncent, sa “chanson” a une double signification : elle est d’une part souvent liée à des contextes familiaux, particulièrement à son père, qui chantait des chansons pour sa famille, et plus généralement aussi, à l’arrière-plan celtico-irlandais de McGrath ; il apparaît d’autre part que la “chanson” renvoie au rêve d’une révolution accomplie. |