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L’ouvrage de Sergio del Molino, La España vacía. Viaje por un país que nunca fue (2016), consacré à l’exode rural et à la désertification de certains villages espagnols, sert de point de départ à cet article qui se propose, dans une première partie, de souligner la présence avant l’heure de ce thème dans la production essayistique et journalistique de Miguel Delibes. Les représentations fictionnelles de cette Espagne rurale abandonnée constituent l’objet de la seconde partie, basée sur l’étude de deux romans de Miguel Delibes (Viejas historias de Castilla la Vieja, El disputado voto del señor Cayo) et d’un roman d’Ángel Vallecillo (Los comedores de tierra). La troisième partie analyse le cadre axiologique sur lequel reposent ces fictions (refus de la vacuité existentielle et mass-médiatique, incitation à la résistance). Sergio Del Molino's work, La España vacía. Viaje por un país que nunca fue (2016), dedicated to the rural exodus and the desertification of some Spanish villages, provides a foundation for this article which sets out at first to highlight the presence ahead of time of this topic in Miguel Delibes’s essayistic and journalistic output. The fictional representations of this ghost rural Spain, based on the study of two novels by Miguel Delibes (Viejas historias de Castilla la Vieja, El disputado voto del señor Cayo) and one by Ángel Vallecillo (Los comedores de tierra), are the subject matters of the second part. The final part analyses the axiological framework behind these fictions (refusal of existential vacuity and media coverage, incentive for resistance). |
