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La recherche-action participative (RAP) est une approche qui permet de combiner les réflexions et les efforts de différents acteurs, universitaires, acteurs locaux et experts externes, afin de chercher des solutions à des problèmes concrets tout en produisant des réflexions applicables dans un contexte plus large. Cet article émet l’hypothèse que la RAP est une méthode de recherche pertinente en milieu rural mexicain et applicable au tourisme alternatif en raison du potentiel de transformation sociale des processus participatifs. L’étude de cas réalisée à Yokdzonot (Yucatán, Mexique) avec la coopérative Zaaz Koolen Haa illustre ce point de vue tout en mettant en relief les défis d’une telle approche. Un travail de cinq ans, mobilisant une centaine d’acteurs, a été mené dans cette communauté et a permis d’expérimenter différents outils de la RAP, d’aboutir à des résultats à court et moyen terme comportant des diagnostics, des prises de décision et des changements organisationnels, ainsi que de produire des projections pour la gestion de l’initiative de tourisme alternatif. Ce projet de RAP a permis entre autres de valoriser les vertus des communautés d’apprentissage en contextes interculturels. Les difficultés rencontrées sont attribuées en partie au contexte particulier de la communauté dans sa relation au tourisme, mais elles permettent aussi d’évoquer des défis récurrents dans le cadre de la RAP. Participatory action research (PAR) is an approach that combines the reflections and efforts of different actors, academics, local stakeholders, and external experts, in order to seek solutions to concrete problems while producing reflections that are applicable in a broader context. This paper hypothesizes that PAR is a relevant research method in rural Mexico and applicable to alternative tourism because of the social transformation potential of participatory processes. The case study conducted in Yokdzonot (Yucatán, Mexico) with the Zaaz Koolen Haa cooperative illustrates this point of view while also highlighting the challenges of such an approach. A five-year project, involving about 100 actors, was carried out in this community and made it possible to experiment with different PAR tools, to achieve short- and medium-term results, including diagnoses, decision making, and organizational changes, and to produce projections for the management of the alternative tourism initiative. Among other things, this PAR project helped to highlight the virtues of learning communities in intercultural contexts. The difficulties encountered are attributed in part to the particular context of the community in its relationship to tourism, but they also make it possible to highlight recurring challenges in the PAR framework. |