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Reliques, reliquaires et princesses byzantines sont indéniablement liés tout au long de l’histoire de l’empire byzantin, mais, en dehors de cas particuliers d’intérêt porté par les princesses aux reliques, que peut-on dire du mécénat des princesses byzantine ? À travers les sources et les monuments conservés on distingue trois temps bien individualisés. Le premier, entouré de légendes, s’ouvre au ive siècle avec sainte Hélène et se poursuit avec plusieurs princesses des ve et vie siècles, à travers les fondations pieuses, l’impératrice Pulchérie étant au centre de l’arrivée des reliques de Terre Sainte. Un deuxième groupe s’individualise durant les deux derniers siècles de l’empire, sous les Paléologues où se distinguent quelques souveraines, comme la souveraine d’Épire, épouse de Thomas Preljubovic, ou une princesse Irène, nièce des derniers empereurs de Byzance, comme donatrices de reliquaires à leurs proches. Un troisième groupe plus étonnant est celui des princesses Comnènes du temps du règne d’Alexis Ier : son épouse Irène Doukas et deux de ses filles Marie et Eudocie ont fait réaliser des reliquaires très précieux en argent doré et parfois très élaborés, avec les représentations des scènes de la Passion, pour abriter les reliques de la Vraie Croix, plusieurs étant destinés au monastère de la Vierge pleine de Grâce, fondée par Irène Doukas. Les dédicaces qui les accompagnent sont dues aux plus grands poètes byzantins de l’époque. Reliquaries of Byzantine Princesses Relics, reliquaries and Byzantine princesses are unquestionably closely linked throughout the history of the Byzantine Empire. However, apart from specific instances of royal women taking an interest in relics, what can be said regarding these individuals’ patronage? Surviving sources and monuments define three distinct periods. The first, shrouded in legend, starts in the 4th century with St. Helena and continues with several princesses from the 5th and 6th centuries working through pious foundations, principally the empress Pulcheria, who organized the transfer of relics from the Holy Land. A second period dates to the last two centuries of the Palaiologan dynasty, including several noteworthy members of the court, such as the empress of Epiros, spouse of Thomas Preljubović, and Princess Irene, niece of one of the last emperors of Byzantium, both of whom commissioned reliquaries for their relatives. A third period – the richest – is that of the Komnenian princesses during the reign of Alexios I: his spouse, Irene Doukaina, and two of their daughters, Maria and Eudokia, commissioned splendid, often extremely elaborate, reliquaries in gilded silver depicting the Passion cycle, which contained relics of the True Cross. Most were intended for the monastery of the Virgin Kecharitomene, founded by Irene Doukaina. These reliquaries are adorned with dedicatory inscriptions composed by leading Byzantine poets of the period. |