L'arithmétique politique à l'heure franco-anglaise : Philip et Charles Stanhope, Joseph Priestley, Richard Price et James Keir correspondants de Condorcet

Autor: de Champs, Emmanuelle
Přispěvatelé: de Champs, Emmanuelle, Rieucau, Nicolas, Gilain, Christian, Bret, Patrice, Bustarret, Claire
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2023
Předmět:
Popis: Le corpus connu de la correspondance de Condorcet avec ses contemporains ses contemporains britanniques est relativement restreint, notamment en comparaison de ses échanges épistolaires avec l'Amérique du Nord étudiés par M. Albertone dans ce volume et ailleurs 2. Cet article est consacré aux lettres de teneur politique échangées entre Condorcet et cint membres de la Royal Society : Richard Price (1723-1971), Joseph Priestley (1733-1804), Philip Stanhope (1714-1786), son fils Charles Stanhope (1753-1816) et James Keir (1735-1820) 3. Ces lettres offrent un aperçu des échanges entre Condorcet et des correspondants qui mènent de front engagement dans les affaires politiques et recherches scientifiques. Quant aux lettres plus proprement scientifiques, elles sont étudiées par Peter Jones dans un chapitre séparé dans ce volume (voir infra, p. 000). Les lettres qui ont survécu ne sauraient pourtant suffire à dresser un tableau exhaustif des échanges politiques entre Condorcet et la Grande-Bretagne. D'une part, si ces lettres font parfois allusion aux événements d'outre-Manche, c'est plutôt dans ses ouvrages publiés que Condorcet mène son analyse de la constitution britannique. Mais surtout, il est remarquable qu'aucune lettre entre Condorcet et Thomas Paine (1737-1809) ne nous soit parvenue alors que Paine est certainement l'Anglais avec lequel il collabore le plus étroitement sur le plan politique. Avec sept lettres retrouvées couvrant la période 1776-1792, la famille Stanhope s'impose comme le contact principal de Condorcet outre-Manche. Ces échanges s'appuient sur une réelle amitié qui se double aussi d'une concordance dans les objectifs politiques. Seule une lettre de Price à Condorcet, à l'occasion de l'envoi d'un livre en 1786, nous est parvenue. Trois lettres entre Priestley et Condorcet ont été retrouvées, elles marquent deux brefs contacts épistolaires. Le premier, en 1784, a lieu à l'occasion de l'élection de Priestley comme associé étranger de l'Académie des sciences, les autres sont relatives aux émeutes de Birmingham dont Priestley a été la victime en juillet 1791 en raison de son soutien à la Révolution. Enfin, une lettre est envoyée à Condorcet en novembre 1792 par James Keir, un proche de Priestley et comme lui membre de la Lunar Society. Elle accompagne un projet de constitution soumis à la Convention nationale qui n'a pas été retrouvé.
Databáze: OpenAIRE