Autor: |
Minot, Florent, Arnold, Élise, Elsass, Philippe, Martine, Tristan, Moulis, Cédric |
Přispěvatelé: |
Archéologie d'Alsace, Archéologie et histoire ancienne : Méditerranée - Europe (ARCHIMEDE), Université de Strasbourg (UNISTRA)-Université de Haute-Alsace (UHA) Mulhouse - Colmar (Université de Haute-Alsace (UHA))-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), GEODERIS, Institut de Recherches Historiques du Septentrion (IRHiS) - UMR 8529 (IRHiS), Université de Lille-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Histoire et Cultures de l'Antiquité et du Moyen Âge (HISCANT-MA), Université de Lorraine (UL), Archéologie Alsace |
Jazyk: |
francouzština |
Rok vydání: |
2023 |
Předmět: |
|
Popis: |
La fouille programmée réalisée en juillet 2022 a porté sur l’angle nord-ouest du bâtiment situé au sommet du site fortifié du Purpurkopf. Elle a été accompagnée d’une campagne de prospection pédestre couvrant l’ensemble de la zone située à l’intérieur de l’enceinte principale et d’une étudegéologique du sommet. Cette opération visait à caractériser l’architecture du bâtiment sommital et à tenter de préciser la datation des occupations du sommet. Elle fait suite à une relecture des sources historiques et à un sondage préalable réalisé en 2021 qui avaient permis de poser l’hypothèse de laprésence d’un castrum sur le sommet à la fin du 10e siècle, faisant du site un maillon important de l’histoire de l’émergence du phénomène castral en Alsace. La fouille a permis de reconnaitre deux phases d’occupation et une phase d’abandon. La phase A correspond à des niveaux d’occupations de l’Antiquité tardive mis au jour au nord du bâtiment sommital. Ceux-ci sont caractérisés par une altération des couches supérieures du terrain naturel au sein desquelles ont été retrouvés des fragments de céramique culinaire attribués aux 3e et 4e siècles de notre ère ainsi que quelques objets métalliques. Le caractère diffus de ces niveaux et l’absence de structurationsapparente des vestiges n’ont cependant pas permis de cerner la nature de cette occupation. Après un hiatus de cinq siècles, le sommet fait l’objet d’importants travaux de terrassement en phase B destinés à créer une plateforme et à y construire un imposant bâtiment de plan rectangulaire. Long de 18,60 m pour 11 m de large hors œuvre, celui-ci est constitué d’une forte maçonnerie de moellons de grès rose lié à la terre large de 2,10 à 2,30 m et conservé jusqu’à 3 m en élévation. Les éléments mobiliers mis au jour dans le niveau de nivèlement antérieur à l’érection du bâtiment et deux datations radiocarbone effectuées sur des charbons retrouvés dans le blocage de la maçonnerie permettent d’attribuer cette construction au 9e ou au 10e siècle de notre ère. La phase C correspond à l’abandon du bâtiment et à l’effondrement de ses maçonneries. D’après le mobilier piégé dans la couche de démolition et la datation radiocarbone d’un charbon, cet abandon intervient dans la seconde moitié du 10e siècle ou dans la première moitié du 11e siècle. Le sommet ne semble pas avoir été réoccupé après cette date.La position dominante du bâtiment, la puissance de ses maçonneries et la mise au jour de cinq carreaux d’arbalète en fer dans son niveau de démolition interne permettent de conforter l’hypothèse de l’identification du Purpurkopf au castrum évoqué par les sources historiques. |
Databáze: |
OpenAIRE |
Externí odkaz: |
|