L’hypothèse de multidétermination de l’État et du capital : une étude longitudinale de la transition du régime d’accumulation fordiste au régime d’accumulation financiarisé en France
Autor: | Bürbaumer, Benjamin, Pinsard, Nicolas |
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Přispěvatelé: | Centre d'Economie de l'Université Paris Nord (CEPN), Université Paris 13 (UP13)-Université Sorbonne Paris Cité (USPC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Sorbonne Paris Nord, Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 (CLERSÉ), Université de Lille-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université de Lille |
Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2022 |
Předmět: | |
Zdroj: | XIe Congrès de l'AFEP-Qu'est-ce qu'un système économique et social soutenable ? XIe Congrès de l'AFEP-Qu'est-ce qu'un système économique et social soutenable ?, Jun 2022, Amiens, France |
Popis: | International audience; A l’heure du « quoi qu’il en coûte » et des plans de relance visant à lutter contre les conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire du Covid-19, l’État apparaît à nouveau au centre de l’activité économique. Des pays du centre de l’accumulation du capital comme les États-Unis et la France ont mis en place des politiques de relance de l’ordre de 1 200 milliards de dollars et de 100 milliards d’euros, articulé pour le cas français autour de trois axes : l’écologie, la compétitivité et la cohésion. Durand (2021) considère que le plan Biden marquerait une rupture dans la trajectoire néolibérale des États-Unis, tout comme Streeck (2021) estime que la gestion de la crise sanitaire a accéléré la sortie du néolibéralisme.L’actualité économique et politique semble ainsi rappeler le rôle structurant de l’État dans la relance économique et comme institution pouvant engendrer une transition vers un modèle de croissance soucieux de l’environnement (Eckersley, 2004) ; ou un développement soutenable en rupture avec le mode de production capitaliste (Gould et al., 2008; Malm, 2020; O’Connor, 1988). À l’inverse, une série de travaux a montré le rôle de l’État dans la formation des marchés (Bürbaumer, 2020; Gindin and Panitch, 2012; Pinsard and Tadjeddine, 2021) et la recomposition de la forme de l’État dans le cadre du régime d’accumulation financiarisé ou néolibéral (Boyer, 2000; Duménil and Lévy, 2011).Notre recherche vise à éclaircir à quel point la relation de l’État et du capital est décisive dans les trajectoires de développement et de croissance. Plus précisément, l’objectif de ce papier consiste à interroger la périodisation du capitalisme français de l’après-guerre, qui est souvent divisé en une période fordiste avec un État interventionniste et une période néolibérale allant de pair avec un recul de l’État au profit des marchés.C’est à travers une étude longitudinale concernant l’évolution du budget de l’État et de la réglementation du travail que nous comptons tester l’hypothèse d’une multidétermination des rapports entre l’État et le capital. En combinant le concept de régime fisco-financier (Théret, 1992) avec un cadre néo-marxiste, nous interrogerons les effets des finances publiques et du cadre juridique dans le passage au régime d’accumulation financiarisé. Inversement, l’État pris comme institution se situant dans le mode de production capitaliste est lui aussi déterminé de façon relativement autonome par la trajectoire du capital. Finalement, notre hypothèse demultidétermination des rapports entre État et capital médiatisés par les classes sociales vient ainsi questionner la hiérarchie des formes institutionnelles du cadre théorique régulationniste. |
Databáze: | OpenAIRE |
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