Autor: |
Chantraine, G. (Gilles), Lusset, E. (Elisabeth) |
Přispěvatelé: |
Université de Lille, CNRS, Univ. Littoral Côte d’Opale, Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 [CLERSÉ], Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris [LAMOP] |
Jazyk: |
francouzština |
Rok vydání: |
2021 |
Popis: |
Attestées au moins depuis le XVIIIe siècle, les pratiques érotiques consistant à administrer et à recevoir de la douleur (ligotage, fouet, fessée, etc.) ou à adopter des rôles de dominants et de soumis sont historiquement marquées du sceau de la pathologie. Dans son ouvrage Psychopathia Sexualis rédigé en 1886 et considéré comme l’un des ouvrages fondateurs de la sexologie, le psychiatre austro-hongrois Richard Kraff-Ebing invente le « sadomasochisme ». S’inspirant des écrits de Donatien Alphonse François de Sade (1740-1814) et de ceux de Leopold von Sacher-Masoch (1836-1895), il crée les termes de « sadisme » et de « masochisme », solidement unis dans leur opposition : le sadisme « veut supporter des douleurs et se sentir soumis » tandis que le masochisme « cherche à provoquer la souffrance et à violenter ». Selon l’analyse genrée de Kraff-Ebing, la femme serait caractérisée par un instinct physiologique de soumission là où l’homme serait caractérisé par son « rôle actif » et sa « nécessité de conquérir la femme ». Il faut attendre 1967 pour que soit brisée l’association des termes sadique et masochiste construite par Kraff-Ebing. |
Databáze: |
OpenAIRE |
Externí odkaz: |
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