Orientation des personnes âgées hospitalisées par les urgences: quels outils?

Autor: Decorte, Laurence, Mingiedi Panza Nduli, J-M, Beyer, Ingo, Cornette, Pascale, Karmali, Rafik, Debels, David
Přispěvatelé: Gerontologie, Fragiliteit binnen Gerontologie en Geriatrie, Onderzoek in Geriatrie en Gerontologie
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2007
Předmět:
Popis: Introduction. – Les personnes âgées sont le plus souvent hospitalisées et subissent, dans le décours de l'hospitalisation, une perte d'autonomie fonctionnelle dans 30 à 50 % des cas. Seul un patient sur deux récupère son niveau fonctionnel de départ. Il est donc primordial de détecter les patients fragiles dès leur arrivée et d'orienter ceux-ci vers des unités gériatriques adaptées à leur prise en charge. Différents outils ont été élaborés pour identifier ces patients à risque : Identification of Seniors At Risk (ISAR) et le score hospitalier d'évaluation du risque de perte d'autonomie (SHERPA). L'ISAR prédit la mortalité, l'institutionnalisation et la réhospitalisation dans les six mois après une admission en urgence. Le SHERPA a été élaboré pour prédire le risque de déclin fonctionnel, trois mois après la sortie, des patients hospitalisés via les urgences. Objectif. – Comparer les possibilités d'application et d'acceptation de ces deux outils en salle d'urgence et comparer leur performance à détecter les patients fragiles. Matériel et méthode. – Étude prospective d'observation (novembre 2005–juillet 2006) incluant des personnes âgées de 65 ans et plus hospitalisées via les urgences. Les sujets provenant d'une maison de repos et de soins et ceux allant en réanimation ont été exclus. Les patients ont été évalués simultanément par les deux outils dans les 24 heures de l'admission et par le même évaluateur. Un patient est considéré « à profil gériatrique » si le score ISAR est supérieur ou égal à 2 et si le score SHERPA supérieur ou égal à 5. L'analyse statistique des résultats s'est basée sur le Chi2. Résultats. – Parmi 871 patients âgés consécutifs hospitalisés via les urgences, 516 (59 %) étaient évaluables. Les deux échelles ont été réalisées chez 201 patients, 85 % des patients présentaient un profil gériatrique selon ISAR, 63 % selon SHERPA. Une corrélation hautement significative (p < 0,0001) existe entre ces deux outils dans la cohorte étudiée. Conclusion. – Compte tenu de ses caractéristiques métriques, comparé à ISAR, nous préconisons l'utilisation du SHERPA pour définir le profil de risque de déclin fonctionnel d'un patient hospitalisé via les urgences. En pratique clinique, cet outil se révèle facile à utiliser et apporte des informations qui nous permettent de l'utiliser pour orienter les patients fragiles vers les services de gériatrie.
Databáze: OpenAIRE