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Cette étude se propose de réfléchir sur le rapport entre sociologie et littérature, en revenant sur la question cruciale – et toujours ouverte – de la légitimité de l’usage sociologique des sources littéraires. Il s’agira notamment ici d’enquêter sur une articulation particulière de cette relation, le récit littéraire du monde du travail, en examinant plus spécifiquement le cas italien. À l’instar d’autres pays occidentaux – mais peut-être plus qu’eux – l’Italie a expérimenté les transformations récentes du monde du travail (flexibilité, précarisation, parcellisation), et elle a produit, ces vingt dernières années, une grande quantité de textes littéraires qui mettent en scène de tels changements en tâchant de les interpréter. This essay aims to reflect upon the relationship between sociology and literature as well as upon the crucial issue – on which scholars haven’t yet agreed – of whether literary sources can be interpreted using a sociological approach. In particular, this will involve addressing literary renderings of employment, labour market, and working life, looking more specifically at the Italian case. Like other western countries – but perhaps to an even larger extent – Italy has recently experienced significant transformations in the labour market and its employment conditions (workplace flexibility, temporary employments, fragmentation of the labour force) and has produced a large number of literary texts that address these transformations and attempt to interpret them. |
