Les espaces fortifiés à l’âge du Fer en Europe. Actes du 43e colloque international de l’AFEAF

Autor: Delrieu, Fabien, Féliu, Clément, Gruat, Philippe, Kurzaj, Marie-Caroline, Nectoux, Élise
Přispěvatelé: Coquet, Nicolas
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2021
Předmět:
Popis: Depuis le colloque de Bavay et Mons en 1982, dédié aux fortifications de l’âge du Fer, aucun colloque de l’AFEAF n’a spécifiquement traité de la question des espaces fortifiés à l’échelle européenne. Cette thématique, fondatrice de l’archéologie protohistorique en Europe, a vu les fondements méthodologiques qui la caractérisent dès les prémices de la discipline au XIXe siècle évoluer considérablement. Depuis les premières fouilles sur les grands sites de la Guerre des Gaules, conduites sous l’impulsion de Napoléon III, en passant par les inventaires généralisés en Europe au début du XXe siècle — on peut citer par exemple le travail de la Commission des Enceintes de la Société Préhistorique Française en France, celui de la Royal commission of Ancients Monuments en Grande-Bretagne ou encore les recensions des Ringwälle en Allemagne — jusqu’au développement de l’archéologie préventive qui les éclaire d’un jour nouveau, l’appréciation de ce type de site, comme la façon de les aborder, a fondamentalement évolué. Cette évolution a notamment été favorisée par la mise en œuvre d’approches intégrées pluri-disciplinaires, associant différentes méthodes d’investigation non destructives (géophysique, LiDAR ou télédétection), sondages ciblés et fouilles extensives. Depuis plusieurs années, on note le développement de programmes de recherche, qui traitent aussi bien des fortifications en tant que telles que de corpus de sites à l’échelle régionale ou nationale. Ces travaux permettent donc de disposer, en Europe, d’une documentation renouvelée et de qualité concernant ces sites fortifiés. En effet, l’étude des systèmes défensifs, autrefois souvent exclusive, est complétée par des fouilles extensives qui permettent de mieux en appréhender l’attribution chronologique, l’organisation intra- et extramuros ou la fonction des sites. Plus largement, le développement de l’archéologie porte également un regard neuf sur ces fortifications en les insérant dans leur contexte territorial. Au regard de ces avancées, il a semblé nécessaire de dresser un bilan consacré à ces espaces fortifiés dont le rôle peut être appréhendé différemment à l’aune du renouvellement considérable de la documentation depuis quelques années. Le cadre chronologique du colloque s’inscrit volontairement dans le temps long au sein d’une problématique diachronique évoluant depuis la fin de l’âge du Bronze jusqu’à la romanisation. Ce champ chronologique étendu présente le principal avantage de documenter l’évolution des occupations sur près d’un millénaire et permet de caractériser la trajectoire des sites fortifiés (rythmes d’occupation et d’abandon) et les modifications touchant à leur fonction. D’un point de vue géographique, il est apparu nécessaire de s’affranchir des limites propres aux grands domaines culturels spécifiques à chacune des séquences chronologiques traitées en intégrant l’ensemble des données européennes, des Carpates aux îles Britanniques et des rives sud de la Baltique à celles de la Méditerranée.
Databáze: OpenAIRE