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A la Guadeloupe, la culture bananière intensive dégrade la structure des sols. Les conséquences sur l'enracinement et la croissance du bananier ne sont cependant pas clairement établies. L'auteur a évalué l'effet des pratiques culturales sur les propriétés physiques des différents sols d'une toposéquence développée sur un matériau volcanique récent. La mécanisation provoque la formation d'états structuraux contrastés : structures compactes à faible macroporosité et à conductivité hydraulique réduite, structures fragmentaires à forte conductivité. La pratique d'une culture pérenne non mécanisée induit la formation de profils culturaux sans discontinuités structurales nettes, qui permettent une extension latérale du système racinaire. La mécanisation en cours de culture provoque la formation de zones compactes dans les interlignes qui limitent l'extension latérale du système racinaire. En conditions contrôlées, la compacité du sol réduit fortement la biomasse et la densité racinaire du bananier, ainsi que la longueur des racines primaires. Deux profondeurs de travail du sol ont été comparées pour montrer l'effet sur la répartition des racines et sur l'exploitation des réserves hydriques du sol. Un modèle de simulation de culture a été paramétré pour évaluer l'effet de l'état physique du sol sur le fonctionnement d'une culture de bananiers. Le choix des critères à prendre en compte pour raisonner la préparation des sols a ensuite été discuté. Un schéma garantissant un fonctionnement optimal du système racinaire et une conservation à long terme de la fertilité du sol a été proposé, prenant en compte la variabilité des conditions pédoclimatiques dans la bananeraie guadeloupéenne. |
