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Le projet " Dynamiques de la Séquestration du Carbone dans les sols agricoles des zones Tropicales et Tempérées " vise à mieux comprendre les mécanismes de séquestration du carbone dans les sols agricoles, dans le but d'assurer la sécurité alimentaire et de lutter contre le changement climatique à l'échelle mondiale. Il s'agit pour cela d'étudier “les dynamiques à l'oeuvre au niveau des sols, des agrosystèmes qu'ils supportent et des territoires ruraux qui les abritent, afin de fournir de nouveaux éclairages sur la fertilité des sols, la durabilité des pratiques agricoles et les possibilités de les améliorer en intensifiant la séquestration du carbone dans les sols”. Dans le cadre de ce projet, nous avons entrepris différentes séries d'ateliers dans une approche de modélisation d'accompagnement (ComMod 2005), pour co-concevoir avec des habitants de Diohine, une vision commune du futur souhaitable de leur village (Perrotton et al. 2021). Parmi ces aspirations, nombre d'entre elles portaient sur la restauration de l'environnement local. Dans un contexte de dérèglement climatique global et de forte croissance démographique, l'agrosystème de Diohine apparaît effectivement, aux chercheurs extérieurs comme aux habitants locaux, particulièrement dégradé. “Plus d'arbres”, voilà notamment ce que souhaitent les habitants pour freiner la sahélisation (Lericollais, Milleville, et Pontié 1999). Nous proposons donc dans cette communication de présenter les résultats de ce travail de co-construction d'une approche systémique centrée sur l'arbre. Cela prend la forme d'un modèle conceptuel (forme d'ontologie) décrivant les relations des actants avec leurs espaces et des ressources qu'ils portent. Ce modèle conceptuel est ensuite transformé en modèle de simulation qui se substitue à la réalité une fois le travail de terrain achevé. Il n'est plus un objet guidant les questionnements et les discussions, mais devient un socle pour l'expérimentation (Peschard 2013). L'objectif est d'une part de mieux comprendre les dynamiques d'usage et les mécanismes régulateurs qui influencent la régénération du parc arboré. De l'autre, il s'agit d'initier, par une démarche de recherche impliquée, un processus de concertation autour de la gestion des ressources naturelles locales. |