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Le criquet nomade est devenu récemment un ravageur de premier plan dans le nord-ouest de Madagascar. Les pullulations récentes et sans précédent de ce ravageur peuvent s'expliquer par de nouvelles possibilités de multiplication ou de ponte pour l'insecte. Cette étude s'intéresse aux zones de ponte du criquet nomade, situées dans la région occidentale du bassin de la Sofia. Cette région soumise aux feux pour la culture sur brûlis du riz, est colonisée pour la ponte. La déforestation a-t-elle ouvert de nouvelles zones de ponte ? L'objet de ce travail est de caractériser ces zones de ponte pour les cartographier et réaliser une analyse diachronique de leur répartition. L'étude diachronique du couvert végétal est réalisée à partir d'images SPOT de 1986 et 2004. Les formations végétales couplées à des caractéristiques topographiques dérivées d'un Modèle Numérique de Terrain permettent de caractériser les biotopes propices à la ponte. En 18 ans, leur extension est spectaculaire. Particulièrement dans le sud-ouest de la zone d'étude, une grande partie des forêts sèches qui étaient létales pour la ponte, a été détruite et a évolué en de vastes zones favorables à la ponte. Dans les plaines, des biotopes très favorables ont été ouverts, correspondant aux zones de cultures installées à la place des forêts galeries. Ces nouvelles zones de ponte accessibles par les nouveaux couloirs de déplacement déjà mis en évidence, sont les causes des récentes pullulations du locuste qui ont touché la Sofia. |
