Stratégies des agriculteurs ougandais confrontés à la trachéomycose des caféiers (coffee wilt disease)
Autor: | Sibelet, Nicole, Nguyen Ba, Sabine |
---|---|
Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2012 |
Předmět: |
Perte
Agriculteur Enquête sur exploitations agricoles Gestion du risque Agroforesterie Anthropologie sociale Petite exploitation agricole Coffea canephora E14 - Économie et politique du développement Fusarium Revenu H20 - Maladies des plantes E90 - Structure agraire Prise de décision E80 - Économie familiale et artisanale Analyse économique E16 - Économie de la production Diversification Intervention de l'état |
Zdroj: | Cahiers Agricultures |
Popis: | En Ouganda, la trachéomycose du caféier ou coffee wilt disease (CWD), provoquée par Fusarium xylarioides, a détruit près de 50 % de la caféière ces 15 dernières années. Il n'existe actuellement aucune solution contre ce fléau qui continue de se répandre. Les caféiers atteints sont détruits en moins de deux ans et plus de 90 % des exploitations sont contaminées. Les conséquences sont d'autant plus sérieuses que le café représente la première source de devises à l'exportation et qu'environ trois millions de petits exploitants en dépendent. Notre recherche vise à comprendre les raisons du maintien de cette culture malgré ce contexte de crise phytosanitaire. Les résultats montrent que, malgré les effets dévastateurs du CWD, le café reste la première source de revenu des petits producteurs. Après avoir diversifié leurs activités pour minimiser les risques, tous les agriculteurs replantent des caféiers, même s'ils ne sont pas résistants à la maladie. Certes la hausse des cours internationaux du café entre 2002 et 2007 a encouragé les agriculteurs à replanter. De même, la production de café étant un enjeu national, le gouvernement et la recherche incitent les agriculteurs à maintenir la caféiculture, notamment par la distribution de plants gratuits (mais néanmoins non résistants). Cependant, ce contexte macroéconomique favorable n'explique pas à lui seul la replantation de caféiers. L'analyse, menée dans l'article au niveau micro-socio-économique des stratégies des agriculteurs, indique des raisons complémentaires. La compatibilité de la caféiculture avec la présence d'arbres d'ombrage et la production de cultures vivrières associées lui procure des avantages tant au niveau de la parcelle que de l'emploi de la main-d'oeuvre familiale. La vente du café apporte un revenu monétaire moindre mais qui continue à remplir différentes fonctions socio-économiques au niveau des familles (revenu courant, assurance, retraite...). |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |