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Ce mémoire propose une immersion dans la ville de Lyon au temps du fascisme. En effet, le Régime avait réussi à s'implanter dans la « Capitale des Gaules », en déployant tout un réseau d'institutions pour contrôler les immigrés italiens présents dans la région lyonnaise, afin de bloquer le processus d'intégration de ces familles. En effet, l'exploitation de très nombreux documents d'archives lyonnais (conservés aux Archives Départementales du Rhône) montre qu'il existait sur ce territoire les mêmes structures d'encadrement que celles alors en vigueur dans la péninsule, telles que l'Opera Nazionale Balilla (pour les enfants et adolescents) et le Dopolavoro (pour les adultes actifs). De même, les institutions fascistes de Lyon (le Consulat Général d'Italie et le « Fascio ») exerçaient une influence sur de nombreuses associations italiennes mais également lyonnaises, afin de contrôler au plus près les familles italiennes. Toutefois, cette même structure associative, exploitée par le régime fasciste pour étendre son influence, sera également un moyen pour les immigrés d'exprimer leur opposition à la dictature, puisque tout un réseau d'associations apolitiques ou antifascistes, capables de contrer cette emprise fasciste, maillait la région lyonnaise. |