Comparaison d'un bloc du plan des érecteurs du rachis et d'un bloc du plan abdominal transverse sur l'analgésie post opératoire après chirurgie abdominale par laparotomie

Autor: Reck, Aline
Přispěvatelé: Aix-Marseille Université - École de médecine (AMU SMPM MED), Aix-Marseille Université - Faculté des sciences médicales et paramédicales (AMU SMPM), Aix Marseille Université (AMU)-Aix Marseille Université (AMU), Camille Vaisse
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2022
Předmět:
Zdroj: Sciences du Vivant [q-bio]. 2022
Popis: Introduction : la douleur postopératoire est une complication majeure après chirurgie avec un impact médico-socio-économique. La chirurgie abdominale par laparotomie est une chirurgie pourvoyeuse de douleurs modérées à sévères. Le bloc des érecteurs du rachis (ESPB) est une technique d’anesthésie locorégionale (ALR) qui a été décrite comme procurant une analgésie satisfaisante pour une grande variété de chirurgies. Cependant, les publications comparant son efficacité à celle d’une autre technique d’ALR dans les chirurgies abdominales, notamment au bloc du plan abdominal transverse (TAPB), sont très peu nombreuses. L’objectif de notre travail était donc de comparer l’efficacité des ESPB et TAPB sur l’analgésie et la récupération en post opératoire de chirurgie abdominale par laparotomie. Matériels et Méthodes : étaient inclus les patients programmés pour une chirurgie abdominale par laparotomie entre novembre 2020 et janvier 2022 dans les blocs de chirurgie digestive de l’Hôpital de la Timone et de gynécologie de l’Hôpital Nord de Marseille. L’ALR était réalisée sous anesthésie générale (AG) avant l’incision de manière bilatérale, en T8 pour l’ESPB. Il était injecté 20mL de ropivacaïne 0,375% de chaque côté. Le critère d’évaluation principal était l’intensité de la douleur évaluée par une échelle numérique (EN) au repos et à la mobilisation, à 24h de la chirurgie. Les critères de jugements secondaires étaient l’EN et la consommation morphinique en salle de surveillance post interventionnelle (SSPI), à H6, H24 et H72 ainsi que les items de la récupération post opératoire (transit, mobilisation, nausées et vomissements post opératoires (NVPO), durées de séjour). Résultats : sur 369 patients programmés pour une chirurgie abdominale par laparotomie entre novembre 2020 et janvier 2022, 40 ont été analysés bénéficiant soit d’un TAPB (n=20) soit d’un ESPB (n=20). Les caractéristiques patients et les données per opératoires étaient comparables. L’efficacité analgésique de ces deux blocs était statistiquement similaire à 24h (EN au repos à 4 dans le groupe TAPB vs 3 (p=0,53), EN à la mobilisation à 4 vs 4 (p= 0,98)). Il n’y avait pas de différence significative sur la consommation en morphiniques et leurs effets indésirables. Hormis une consommation en tramadol plus importante à 72h de la chirurgie dans le groupe TAPB (39% des patients du groupe TAPB ont reçu du tramadol à J3 vs 11% (p=0,049)). Concernant la récupération post opératoire le délai de reprise de transit, le délai de mobilisation, l’incidence des NVPO ainsi que les durées de séjour étaient similaires entre les deux groupes. Conclusion : dans notre travail, l’ESPB semble conférer la même qualité d’analgésie et de récupération post opératoire que le TAPB dans les chirurgies par laparotomie non éligibles à l’analgésie périmédullaire. Par ailleurs, aucun effet indésirable dû à la technique d’ALR ou aux anesthésiques locaux (AL) n’a été rapporté. Dans ce contexte, l’ESPB semble être intéressant et sûr pour ce type de chirurgie. Cependant, d’autres études, de plus grande ampleur et plus puissantes, sont nécessaires pour confirmer son intérêt vis-à-vis du TAPB et généraliser son utilisation dans les laparotomies.
Databáze: OpenAIRE