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Introduction : le carcinome urothélial représente > 90% des cas des carcinomes invasifs de l’appareil excréteur urinaire. Les mutations des oncogènes de la famille FGFR, principalement FGFR3, sont retrouvées dans 9 à 20% des cas selon les séries, mais leur rôle pronostique sur la survie reste encore à définir clairement en phase métastatique, d’autant plus que les développements récents de thérapies ciblées anti-FGFR en font une cible de choix dans la prise en charge de ces carcinomes.Méthode : une cohorte rétrospective cas-témoins de patients pris en charge entre le 1er Janvier 2018 et le 30 juin 2021 au sein des hôpitaux de l’AP-HM et/ou de l’Institut Paoli-Calmettes de Marseille, répartis selon leur statut NGS, a été étudiée. Les critères d’inclusion était un âge ≥ 18 ans et avoir bénéficié d’une prise en charge pour un carcinome de l’appareil urinaire excréteur invasif métastatique au sein de l’AP-HM et/ou de l’IPC. Les critères d’exclusion étaient : carcinome non urothélial, absence de métastase ou caractère locorégionalement avancé opérable, absence d’analyse en NGS de l’ADN tumoral incluant les gènes de la famille FGFR, absence de suivi disponible. L’OSm était le CJP, la PFS1, la PFS2 et la SSM étaient les CJS. Des analyses concernant les facteurs pronostiques habituels, l’âge ou le traitement de première ligne ont également été effectuées. Résultats : 131patients ont été inclus, dont 28 (21,4%) étaient FGFR-mutés. Il n’y a pas de différence significative d’OSm entre les deux populations (HR 0,866 ; IC 95% (0,517 ; 1,451) ; p = 0,517), ni de PFS1 (HR 1,18 ; IC95% (0,70 ; 2,01) ; p = 0,530), de PFS2 (HR 0,64 ; IC95% (0,30 ; 1,35), p = 0,239) ou de SSM (18,234 chez les patients mutés vs 13,207 mois chez les non-mutés, p=0,26). L’Hb < 10g/dL et le PS au diagnostic apparaissent comme des facteurs pronostiques sur l’OSm, mais pas la présence de métastases viscérales. Il n’y a pas de différences de PFS1 sur ces critères, ni de différence d’OSm ni de PFS1 en fonction du traitement de première ligne choisi entre les deux sous-groupes. Discussion : le statut FGFR-muté ne présente pas un impact pronostique évident sur l’OSm en comparaison des critères clinicobiologiques que sont l’état général et le taux d’hémoglobine au diagnostic. Il existe un signal en faveur d’une meilleure chimiosensibilité de ce groupe de patients, tandis que l’efficacité de l’immunothérapie semble moins évidente. Les études en cours sur les nouvelles thérapeutiques anti-FGFR conduiront à une évolution de leur place dans l’arsenal thérapeutique et à la nécessité d’une recherche de plus en plus précoce du statut mutationnel de ces tumeurs. Conclusion : les mutations de la famille des gènes FGR n’entrainent pas de différence significative sur l’OSm, ni sur la PFS1, la PFS2 ou la SSM des carcinomes urothéliaux invasifs des voies excrétrices. |