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Chez l’Homme, la voie de la phosphoinositide 3-kinase (PI3K) joue un rôle central dans le cancer et en particulier dans le cancer du sein (CS). PI3K est mutée dans environ 25 à 40 % des CS selon les sous-types et atteint 40 % dans les CS avec récepteurs hormonaux (RH)-positifs. Le gène PIK3CA, qui code pour p110α de la sous-unité catalytique de PI3K, est le deuxième gène le plus muté dans le cancer en général. Trois mutations "hotspot", deux sur l’exons 9 (E545K et E542K du domaine helical) et une sur l’exon 20 (H1047R du domaine kinase) de PIK3CA, représentent 80 % de toutes les mutations.Le développement des thérapeutiques ciblant ces mutations a commencé avec les pan-inhibiteurs (principalement le buparlisib et le pictilisib). Les pan-inhibiteurs n'ont pas montré l'efficacité attendue mais ont néanmoins ouvert la voie aux inhibiteurs spécifiques de PI3Kα (principalement l’alpelisib et le taselisib). Malgré le rôle central de PI3K dans l'oncogenèse, seule une activité anti-tumorale modeste a été observée avec les inhibiteurs. De plus, ceux-ci présentent un profil de toxicité non négligeable.Tous les sous-types de CS possèdent leur propre voie métabolique et la compréhension des mécanismes de résistance aux inhibiteurs de PI3K reste à parfaire. Nous devons également apprendre à mieux manager ces thérapeutiques afin d’optimiser leur utilisation. Le but de cette revue est d'examiner le développement de chacun désinhibiteurs de PI3K évalués dans le CS. Notre propos concernera les pan-inhibiteurs, les inhibiteurs sélectifs de p110α et leur développement dans tous les sous-types de CS. Nous passerons en revue les échecs, les succès et les possibilités futurs de cette classe thérapeutique dans la prise en charge du CS. Nous explorerons également une cohorte de cancers du sein métastatiques RH+/HER2- hormono résistants traités par ALPELISIB et FULVESTRANT dans notre institution. |