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Contexte : la nutrition préopératoire (NPO) a montré des bénéfices sur la morbidité post-opératoire d’origine infectieuse dans la maladie de Crohn (MC). Cependant, les bénéfices de la voie parentérale sont débattus. Notre but est de comparer les résultats post-opératoires dans la MC entre les patients à haut risque et à bas risque chirurgical.Matériel et méthodes : il s’agit d’une étude bicentrique. Tous les patients opérés par chirurgie abdominale majeure pour une MC entre 2012 et 2020 ont été évalués. Les patients étaient dans le groupe Haut-Risque (HR) s’ils avaient des facteurs de risque de complications en préopératoire et s’ils avaient reçu de la NPO, par Modulen (M-NPO) ou par voie parentérale (P-NPO). Ils étaient dans le groupe Bas-Risque (BR) s’ils n’avaient ni facteur de risque ni NPO. Une comparaison des caractéristiques initiales des patients et des résultats post-opératoires a été effectuée entre le groupe HR et BR, puis entre le groupe M-NPO et P-NPO. Le critère de jugement principal était la survenue d’infection intra-abdominale post-opératoire (IAPO).Résultats : 109 patients ont été classés HR (66 dans le groupe M-NPO et 43 dans le groupe P-NPO) et 79 ont été classés BR. Les patients BR étaient plus âgés (43,6 ans vs. 36,4, p < 0,001) et avaient un IMC plus élevé (24,7 kg/m² vs. 20,0 kg/m², p < 0,001). Les patients HR avaient plus de stomies (80,7% vs, 50,6%, p < 0,001), mais les deux groupes avaient un taux d’IAPO similaire (10,1% vs, 15,6%, p = 0,23). Les patients P-NPO étaient plus souvent classés ASA ¾ plutôt que ASA 1/2 (11,6% vs, 3%, p = 0,049). La P-NPO était plus souvent interrompue précocement que la M-NPO (34,9% vs, 12,1%, p = 0,004), mais le taux d’IAPO était similaire entre les deux groupes (10,6% vs, 9,3%, p = 1). Limites : l’étude est limitée par son caractère rétrospectif. |