L'implantation d'une checklist dans la prise en charge préhospitalière des patients traumatisés augmente-t-elle l'adhérence aux recommandations des médecins urgentistes ?

Autor: Lefebvre, Marine
Přispěvatelé: Aix-Marseille Université - École de médecine (AMU SMPM MED), Aix-Marseille Université - Faculté des sciences médicales et paramédicales (AMU SMPM), Aix Marseille Université (AMU)-Aix Marseille Université (AMU), Nicolas Cazes
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2023
Předmět:
Zdroj: Sciences du Vivant [q-bio]. 2023
Popis: Introduction : en octobre 2021 la SFAR et la SFMU ont conjointement édité des aides cognitives afin de standardiser les pratiques et limiter les biais cognitifs dans le but d’assurer une plus grande sécurité dans la prise en charge des patients traumatisés sévères. Notre étude vise à évaluer l’impact d’une checklist (CL) sur l’adhésion des médecins urgentistes aux recommandations. Méthode : étude prospective de type avant-après réalisée au sein de 3 antennes SMUR où tout patient traumatisé médicalisé vers un établissement de soins (ES) était inclus. Une CL sur la prise en charge du traumatisé inspirée de l’acronyme MARCHE a été réalisée, testée en simulation avant d’être utilisée en intervention. Du 15 janvier au 15 août 2022, la CL était réalisée dans les 24 heures après la fin de l’intervention (phase I). Du 16 août 2022 au 31 janvier 2023, la CL était réalisée au cours du transport du patient vers l’ES, permettant ainsi de réaliser des gestes potentiellement omis initialement (phase II). Les comptes rendus d’intervention préhospitaliers et hospitaliers ont tous été analysés. L’utilisation de la CL a été systématiquement évaluée à l’aide d’un questionnaire anonyme auprès des médecins et infirmiers. Au cours de la phase II, les médecins et infirmiers n’ayant pas réalisé de CL à tort, devaient systématiquement répondre à un questionnaire en ligne spécifique. Le critère de jugement principal était le nombre d’items de la checklist non réalisés au cours de chaque phase de l’étude.Résultats : cent seize patients ont été inclus, 53 au cours de la phase I sans CL et 63 au cours de la phase II. Onze patients n’ont pas eu de CL au cours de la phase II. Les 3 groupes étaient majoritairement constitués d’hommes jeunes victimes d’accident de la voie publique de gravité moyenne (ISS moyens à 18 dans la phase I sans CL et 14 dans la phase II avec CL) et sévère (ISS moyen à 29 dans la phase II sans CL). Le taux d’omission global des items de la CL était significativement moindre avec la CL (17%) que sans (25%) (p=0,02). Cette tendance s’accroissait proportionnellement à la gravité avec un taux d’omission de 30% sans CL contre 15% avec CL (p=0,03) pour les patients avec un ISS ≥ 25. Les médecins et infirmiers ayant utilisé la CL étaient une majorité à considérer qu’elle devait être rendue obligatoire (respectivement 82% et 67%). Paradoxalement, chez les médecins n’ayant pas réalisé la CL, seulement 55% estimaient qu’elle était utile alors que le taux d’omission y était nettement plus élevé (17% avec CL contre 59% sans CL, p
Databáze: OpenAIRE