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Introduction : l’objectif de cette étude est 1) de comparer les résultats de la chirurgie cœlioscopique par voie transpéritonéale et par rétropéritonéoscopie, 2) afin de définir les indications de la rétropéritonéoscopie dans la prise en charge des tumeurs neuroblastiques supra-rénales de l’enfant. Matériel et méthode : étude multicentrique, nationale, et rétrospective, incluant tous les enfants ayant bénéficié d’une exérèse chirurgicale d’une tumeur neuroblastique supra rénale par voie laparoscopique depuis 2010 : groupe A voie transpéritonéale et groupe B rétropéritonéoscopie. Les données cliniques, radiologiques, anatomopathologies, opératoires, ainsi que les résultats oncologiques étaient analysés.Résultats : 110 patients ont été inclus : 90 patients dans le groupe A et 20 dans le groupe B. Le diamètre tumoral pré opératoire était significativement plus élevé dans le groupe A (35mm) par rapport au groupe B (30.5mm) (p = 0.09) pour des volumes tumoraux respectivement à 24.7mL et 6.7mL. 45% des patients du groupe B étaient à haut risque (40% métastatiques) contre 23.3% des patients du groupe A (27.8% métastatiques). 23.3% des patients du groupe A et 35% du groupe B avaient un IDRF, et respectivement 10% et 5% plus d’un IDRF. Des difficultés de dissection vasculaire et des organes adjacents ont été plus fréquemment notées dans le groupe B (45%) en comparaison au groupe A (13.3%) (p= 0.003). Les durées d’hospitalisation et de reprise de l’alimentation était significativement plus courtes dans le groupe B (2.4 et 0.7 jours) par rapport au groupe A (3 et 1 jours) (p=0.052 et 0.08). La survie globale était > 90% dans les deux groupes. Plus de récidives ont été rapportées dans le groupe B (40% vs 14.4%, p= 0.02). Les facteurs de risque significativement associés à la survenue d’une récidive étaient le statut métastatique, la présence de plus d’un IDRF, l’administration d’une chimiothérapie néoadjuvante, et les difficultés de dissection vasculaire per opératoires.Conclusion : l’abord par rétro-péritonéoscopie en position de prone des tumeurs neuroblastiques supra rénales de l’enfant est réalisable dans des cas sélectionnés. Nous la recommandons pour des tumeurs de diamètre maximal de 30 à 40mm pour un volume de 10-15mL, localisées (L1), et sans IDRF. Son utilisation chez les hauts risques ne doit pas augmenter le risque de récidive, et nous ne la recommandons pas en cas de plus d’un IDRF. |
