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Parallèlement au vieillissement de la population féminine française, on assiste à une diminution progressive du nombre de gynécologues et plus particulièrement des gynécologues médicaux. Or, malgré l’apparition de la ménopause, les patientes nécessitent un suivi gynécologique régulier, notamment sur le plan préventif. Dans ce contexte, les médecins généralistes pourraient avoir un rôle majeur à jouer dans le suivi gynécologique de prévention des femmes de plus de 50 ans.Méthodes : il s’agissait d’une étude épidémiologique descriptive et transversale, par auto-questionnaire, menée auprès des médecins généralistes de la région PACA. L’objectif principal de ce travail était de quantifier le suivi gynécologique de prévention assuré par les médecins généralistes chez leurs patientes de plus de 50 ans et de rechercher des facteurs associés à cette pratique.Les objectifs secondaires étaient la description des actes de gynécologie réalisés et l’identification des freins rencontrés au cours du suivi de ces patientes.Résultats : parmi les 148 médecins participants, 75% déclaraient pratiquer la gynécologie de prévention chez leurs patientes de plus de 50 ans. La pratique de la gynécologie ne semblait pas dépendre de l’âge des patientes. Elle était statistiquement associée au sexe féminin des médecins et à leur niveau de formation en gynécologie. La prescription de mammographie et la palpation mammaire étaient réalisées par plus de 90% des médecins. En revanche, ils étaient seulement 61,5% à réaliser des PCU et 69,6% à effectuer des examens cliniques pelviens. La fréquence de ces actes augmentait aussi si le médecin était une femme ou si le médecin avait suivi une formation complémentaire en gynécologie, notamment un DU/DIU. Les freins les plus fréquemment rapportés par les médecins étaient le manque de demande ou le refus des patientes, le caractère chronophage de la consultation, le manque de formation et le manque d’intérêt pour la gynécologie. Les principaux freins qu’ils relevaient chez leurs patientes étaient l’ignorance concernant l’importance de la poursuite du suivi ainsi qu’une lassitude envers ce suivi.Conclusion : pour pallier le manque de gynécologues, le suivi gynécologique de prévention des femmes de plus de 50 ans nécessite de se développer davantage en médecine générale. Une amélioration de la formation gynécologique, initiale et complémentaire, et une meilleure implication des médecins généralistes, notamment de sexe masculin, semble nécessaire. Aussi, le développement de l’information et l’amélioration de la communication auprès des patientes parait indispensable. Enfin, une collaboration et coordination de qualité entre les différents professionnels de santé de la femme, rendrait sûrement le suivi gynécologique et le dépistage des femmes de plus de 50 ans plus efficient. |