Le ver était dans le fruit

Autor: Duperray, Adeline
Přispěvatelé: Centre Interdisciplinaire d'Étude des Littératures d'Aix-Marseille (CIELAM), Aix Marseille Université (AMU), PUP
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2022
Předmět:
Zdroj: La Mort du roi Arthur, nouvelles études
PUP. La Mort du roi Arthur, nouvelles études, PUP, 2022, Senefiance, 979-10-320-0389-3
Popis: International audience; The first articles to look at the episode of the poisoned fruit in Death Artu were first interested in condemning it. Yet it is one of the first real events within the novel. Present in manuscripts A, Be and K which have been the subject of modern editions, the episode of the poisoned fruit appears, contrary to the critical prejudices to which it had been subjected, as central to the economy of the work and sets up a rhetoric of the prism. It is, first, in that it constitutes a tipping point for the narrative. In addition, he returns to the question of fault, crucial for the cycle of the Lancelot in prose, and questions language and its flaws in its link to responsibility and guilt.; Les premiers articles à s'être penchés sur l'épisode du fruit empoisonné 1 dans La Mort Artu se sont d'abord intéressés à le condamner : ressenti comme superflu, peu réussi, il a ensuite été revalorisé par des critiques, comme François Bérier 2 , qui en ont défendu l'utilité narrative. Il constitue de fait l'un des premiers véritables événements au sein du roman. Au début de ce dernier, les tournois se succèdent, levant peu à peu les soupçons que la dénonciation d'Agravain ont fait peser sur la fidélité de Lancelot à son roi. La demoiselle d'Escalot, en tombant amoureuse de Lancelot, achève d'innocenter ce dernier auprès d'Arthur, mais déclenche la jalousie de Guenièvre et sa rupture avec son amant. Cette première péripétie est suivie de la découverte par Arthur des peintures réalisées par Lancelot au château de Morgain. C'est juste après cette révélation cruciale que se situe l'épisode du fruit empoisonné : au cours d'un repas, le chevalier Avarlan, espérant se débarrasser Gauvain, empoisonne du/des fruit(s), croyant que c'est à son neveu par alliance que la reine en offrira ; c'est toutefois Gaheris de Karaheu qu'elle choisit d'honorer par ce geste, provoquant involontairement sa mort. Guenièvre est donc accusée par Mador de la Porte du meurtre de son frère Gaheris ; personne à la cour ne veut prendre la défense de la reine, tandis que Lancelot, qu'elle a repoussé et qui a été accidentellement blessé par un chasseur, ne peut lui venir en aide. Présent dans les manuscrits A, Be et K qui ont fait l'objet d'éditions modernes 3 , l'épisode du fruit empoisonné apparaît, au contraire des préjugés critiques dont il avait fait l'objet, comme central pour l'économie de l'oeuvre et met en place une rhétorique du prisme. Il l'est tout d'abord en ce qu'il constitue un point de bascule pour le récit. Par ailleurs, il revient sur la question de la faute, cruciale pour le cycle du Lancelot en prose, et interroge le langage et ses failles dans son lien à la responsabilité et à la culpabilité.
Databáze: OpenAIRE