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Les pathologies neuro-cardio-vasculaires sont en augmentation constante et sont la 2e cause de mortalité en France. À contrario, l'offre de soins et l'accès aux cardiologues et médecins vasculaires souffre d'une grande disparité, de sorte que certaines zones deviennent de réels déserts vasculaires.Par son innocuité, sa facilité d'accès, sa polyvalence et son approche corrélée à la clinique, l'échographie prend une place grandissante en cabinet de médecine générale. Cependant la pratique de l'échographie vasculaire par le généraliste reste marginale, même chez ceux équipés d'échographe.Méthode : nous avons d'abord réalisé une étude quantitative observationnelle sous la forme d'un questionnaire diffusé auprès de 210 internes et généralistes faisant de l’échographie. L'objectif principal de ce questionnaire est de mettre en avant l’intérêt des médecins généralistes pour la pratique de l’échographie vasculaire.Secondairement, nous avons repris des protocoles validés et réalisé une recherche bibliographique des bonnes pratiques afin de les synthétiser sous forme de fiches résumées.L'objectif principal de ce travail est donc d'encourager la pratique de l'échographie vasculaire chez les généralistes intéressés par l'échographie.Résultats : nous avons reçu 48 réponses pour notre questionnaire. L'ensemble des médecins interrogés ont déclaré leur intérêt pour la pratique de l'échographie vasculaire dans leur cabinet. Parmi les indications proposées, la majorité des généralistes interrogés ont déclaré leur intérêt pour deux d’entre elles : le dépistage des anévrismes de l'aorte abdominale et les diagnostics de thrombose veineuse profonde. Notre étude a permis ensuite de revenir sur les bonnes pratiques en termes de dépistage et de prise en charge de l'anévrisme de l'aorte abdominale, des thromboses veineuses profondes et des atteintes des troncs supra-aortiques. Nous avons proposé un outil pédagogique sous forme de fiches synthétiques incluant des protocoles échographiques validés afin que les généralistes puissent se les approprier.Conclusion : la pratique de l'échographie et notamment de l'échographie vasculaire par le médecin généraliste répond à des besoins de dépistage et de diminution des coûts de santé.Ce dépistage apparait efficient lorsqu'il est ciblé selon les facteurs de risque du patient. La pratique de l'échographie vasculaire par le généraliste ne vise pas à remplacer celle spécialiste mais a un intérêt conjoint en améliorant le suivi, le dépistage et en assurant un filtrage actif des patients. Des études complémentaires sont nécessaires pour valider et confirmer la pertinence des fiches pratiques proposées. |