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Background: Emergency medicine is a stressful job, but stress assessment using the Karasek job demand-control-support model has not been done, nor the impact of work on food intake. We have demonstrated that leptin and ghrelin, hormones that regulate appetite, are also biomarkers of stress. However, no holistic study integrating all these parameters had ever been done, and even less among emergency healthcare workers. Objective: To assess the influence of night work, nutrition and stress assessed by Karasek's model on ghrelin and leptin concentrations among emergency healthcare worker. Method: Prospective observational study with saliva collections at the beginning of the day shift and/or at the end of the night shift, associated with stress assessments via Karasek's model, and collection of food intake over 24 hours during a day shift and the consecutive night, and during a night shift and the previous day. Results: 161 caregivers were included. Leptin levels were lower after night shift compared to before day shift (p=0.067). The main factors explaining the decrease in leptin levels were an increase in job demand (coefficient -54.1, 95CI -99.0 to -0.92) and a decrease in job control (-24.9, -49.5 to -0.29). Despite the lack of significant changes in ghrelin levels between night and day shifts, the main factor explaining the increase in ghrelin was social support (6.12, 0.74 to 11.5). Food intake (kcal) and age also have a negative impact on leptin levels. Ghrelin levels also decreased with body mass index while age had the opposite effect. Conclusion: We confirmed that ghrelin and leptin are biomarkers of stress directly related to Karasek's job demand-control-support model, in a study controlled for major confounders.; Contexte : La médecine d’urgence est une spécialité stressante, mais l’évaluation du stress par le gold standard modèle de Karasek n’avait été faite, ni l’impact du travail sur les apports alimentaires. Nous avons démontré que la leptine et la ghréline, des hormones de régulation de l’appétit, sont également des biomarqueurs du stress. Toutefois aucune étude holistique intégrant tous ces paramètres n’avait jamais été faite, et encore moins dans le contexte de la médecine d’urgence. Objectif : Evaluer l'influence du travail de nuit, de la nutrition et du stress évalué par le modèle de Karasek sur les concentrations de ghréline et de leptine chez les soignants de l’urgence. Méthode : Etude observationnelle prospective avec recueils salivaires en début de poste de jour et/ou en fin de poste de nuit, associés à des évaluations du stress via le modèle job-demand-control-support de Karasek, et recueil des ingestas sur 24 heures pendant une garde de jour et la nuit consécutive, et pendant une garde de nuit et la journée précédente. Résultats : 161 soignants ont été inclus. Les taux de leptine étaient plus faibles après une garde de nuit par rapport à avant une garde de jour (p=0,067). Les principaux facteurs expliquant la diminution des taux de leptine étaient une augmentation de la demande psychologique (coefficient -54.1, IC95 -99.0 à -0.92) et une diminution de la latitude décisionnelle (-24.9, -49.5 à -0.29). Malgré l'absence de changements significatifs dans les niveaux de ghréline entre les gardes de nuit et de jour, le principal facteur expliquant l'augmentation de la ghréline était le soutien social (6.12, 0.74 à 11.5). L'apport alimentaire (kcal) et l’âge ont également un impact négatif sur les niveaux de leptine. Les niveaux de ghréline ont également diminué avec l'indice de masse corporelle tandis que l'âge a un effet opposé. Conclusion : Nous avons confirmé que la ghréline et la leptine sont des biomarqueurs de stress directement liés au modèle demande-contrôle-soutien au travail de Karasek, dans une étude qui a pris en compte les principaux confondants. |