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CONTEXTE : le Covid‐19 est une nouvelle infection qui a fait son émergence fin 2019. Dans un contexte où les services d'urgences en France ne cessent de battre des records de fréquentation depuis plusieurs années, cette infection n'a fait que renforcer l'afflux des patients, augmentant ainsi la charge de travail pour les équipes avec le risque d'erreurs qui s'en suivent. Le scanner thoracique est l’examen d’imagerie qui précise les lésions dues à la Covid‐19.OBJECTIF : l'objectif de ce travail est de déterminer si le scanner thoracique est un outil pouvant permettre d'identifier les patients à risque de mauvais pronostique.MÉTHODE : nous avons réalisé une étude rétrospective, monocentrique du 13 mars au 11 avril 2020 au sein du CHU de Clermont‐Ferrand. Les patients inclus sont 1) âgés de plus de 18 ans, 2) admis à l’hôpital via les urgences pour une suspicion d'infection au SARS‐Cov2 et 3) ayant bénéficié d'un scanner thoracique.RÉSULTATS : Sur les 435 patients inclus, 72 (16,5 %) avaient des lésions de la Covid‐19 au scanner thoracique. Les patients avec un scanner positif sont plus souvent cas contact avéré, en surpoids/obésité, présentent plus souvent une polypnée, une auscultation pulmonaire modifiée, de la fièvre, de la toux, des myalgies, une agueusie et une PCR‐Covid positive. Enfin, 16 (22,2 %) d'entre eux ont été hospitalisés en réanimation et/ou sont décédés. Une atteinte de 50 à 75 % du volume pulmonaire multiplie par 14 le risque de survenue de cet évènement. Le modèle multivarié précise que la probabilité d'être hospitalisé en réanimation et/ou de décéder est majorée d'un facteur 1.6 pour une augmentation de 10 % des lésions au scanner (OR = 1.6, IC 95 % = 1.00 – 2.54).CONCLUSION : le scanner thoracique est un outil fiable sur lequel les médecins urgentistes pourraient s'appuyer pour estimer le pronostic évolutif d’un malade atteint de la Covid‐19 et ainsi décider de l’indication d’une hospitalisation. |
