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CONTEXTE : alimentation saine, activité physique régulière, hygiène du sommeil, les bonnes habitudes hygiéno-diététiques semblent de plus en plus difficiles à adopter dans un monde où l'accès à une nourriture riche est de plus en plus facile et où l'activité physique devient de moins en moins nécessaire. Les zones rurales seraient moins touchées par la dégradation des habitudes hygiéno-diététiques liée à la crise sanitaire. Comment les habitants des zones rurales ont-ils pu se prémunir de ces conséquences ?OBJECTIF : l'objectif principal de ce travail est d'étudier la perception des habitants d'une zone rurale d'Auvergne sur la modification de leurs habitudes hygiéno-diététiques suite à la crise sanitaire.MÉTHODE : cette étude qualitative a été réalisée à partir d'un guide d'entretien semi-structuré et évolutif basé sur une analyse de la littérature. Les 19 sujets de l'étude ont été sélectionnés au hasard dans l‘annuaire téléphonique des communes de Polminhac, Vic-sur-cère, Thiézac et Saint-jacques-des-blats dans le Cantal. Les entretiens se sont déroulés entre le 12 avril 2022 et le 10 juin 2022.RÉSULTATS : Les habitants des zones rurales ont vu leurs habitudes hygiéno-diététiques se dégrader suite à la crise sanitaire, surtout en ce qui concerne la vie sociale et le sommeil. S'ils ont été moins touchés que les habitants des zones urbaines, cela serait surtout lié à l’avantage spatial de la vie rurale : habiter dans une maison, avoir un jardin, la proximité avec la nature. Cet avantage paraît être un atout à la fois vis-à-vis de la propagation des maladies infectieuses, mais également face aux mesures prises pour tenter de ralentir l’épidémie comme les confinements, permettant le maintien d'une activité physique et d'une alimentation saine.CONCLUSION : pour améliorer l'efficacité des mesures conseillées par les médecins généralistes, la connaissance des facteurs impliqués est primordiale. De plus, certaines pistes sont proposées par les personnes interrogées : il s'agit surtout d'améliorer la qualité du dialogue par l’écoute et le partage d’information. Cela pourrait être réalisé à l'aide de certains outils déjà existants comme ceux proposés par l’entretien motivationnel. Malheureusement, le manque de temps des médecins généralistes est un facteur limitant important et nécessiterait de nouvelles mesures sur le plan politique. |
