Rules for Good Manners in the theatre of Jean-Luc Lagarce : An ethnocritical and stylistic reading of the latest dramatic works

Autor: Rodriguez Ép. Devaux, Alicia
Přispěvatelé: Université du Luxembourg : Ecole Doctorale des Humanités et des Sciences Sociales [research center], Freyermuth, Sylvie [superviser], Scarpa, Marie [superviser], Wittmann, Jean-Michel [president of the jury], Ménard, Sophie [member of the jury], Dufiet, Jean-Paul [member of the jury], Roelens, Nathalie [member of the jury]
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2021
Předmět:
Popis: Cette thèse a pour objectif de proposer une lecture ethnocritique du théâtre de Jean Luc Lagarce. Il s’agit donc de relire les œuvres de cet écrivain sacralisé par la Comédie française et l’Institution dans une perspective ethnocritique qui croise poétique des textes littéraires et ethnologie du symbolique pour en étudier les cosmologies particulières. Pour ce faire, nous mettrons également en œuvre une approche rhétorique et stylistique afin d’en montrer leur singularité scripturale signifiée par l’hybridité générique constitutive de ses écrits et par une parole à la fois très oralisée et très littéraire, en un mot très « auralisée ». Nous nous arrêterons en particulier sur les dernières œuvres : Juste la fin du monde, Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne, J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne et Le Pays lointain au nom de leur valeur emblématique et testamentaire. La première partie de notre thèse se focalise sur les règles, rites et usages qui traversent les œuvres. La deuxième partie questionne les règles de vie du troisième groupe défini par Lagarce car à côté des vivants et des morts se trouvent ceux qui savent qu’ils vont mourir. Ces personnages morts-déjà qui peuplent ses œuvres sont des personnages liminaires caractérisés par une ponctuation et une typographie de l’entre-deux mondes : guillemets, parenthèses, tirets et italiques nous permettent d’explorer les marges du théâtre hétérotopique lagarcien. La troisième partie aborde les règles de la création dans ses dernières œuvres représentatives des procédés de réécriture et d’hybridation entre théâtre, roman et poésie. Nous faisons l’hypothèse qu’à l’approche de la mort, chaque œuvre est la dernière et accomplit un rite de passage, destiné à assurer à Lagarce la reconnaissance qu’il n’a pas eue de son vivant et la postérité littéraire par une œuvre-legenda destinée à ses lecteurs et qui a fini par rencontrer ses spectateurs. The purpose of this thesis is to propose an ethnocritical reading of the dramatic works of Jean-Luc Lagarce. It involves rereading the works of a writer consecrated by the Comédie Française and the Institution in an ethnocritical perspective which combines a poetics of literary texts with an ethnology of the symbolic in order to study the specific cosmologies present in the works. In order to do this, we propose to use a rhetorical and stylistic approach in order to illustrate the scriptural singularity demonstrated by the generic hybridity which is characteristic of his works and by forms of speech that are both highly “oralized” and very literary, in other words very “auralized”. We will pay particular attention to his last works: Juste la fin du monde, Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne, J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne et Le Pays lointain because of their emblematic and testamentary value. The first part of the thesis focuses on the rules, rituals and customs that are present in the works. The second part examines a third group of characters defined by Lagarce, as in addition to the living and the dead there are those who know they are going to die. These already-dead characters found in his works are liminary characters characterized by punctuation and typography that signifies a liminal space between two worlds: quotation marks, parentheses, dashes and italics invite us to explore the margins of the heterotopic theatre of Lagarce. The third part looks at the rules of creation in his final works that illustrate the processes of re-writing and hybridization between theatre, prose fiction and poetry. Our hypothesis is that as death drew closer, Lagarce saw each work as his last and each thus represents a rite of passage meant to insure that Lagarce will enjoy the recognition that he had not obtained while alive; each work is meant to guarantee his literary posterity through an “oeuvre-legenda” meant for his readers and that ended up by encountering spectators.
Databáze: OpenAIRE