Lymphohistiocytose hémophagocytaire chez un patient traité par dabrafenib et trametinib pour un mélanome métastatique

Autor: Mariano-Bourin, Marion
Přispěvatelé: Université de Lorraine (UL), Université de Lorraine, Ambre Marzouki-Zerouali
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2019
Předmět:
Zdroj: Médecine humaine et pathologie. 2019
Popis: INTRODUCTION : La lymphohistiocytose hémophagocytaire (HLH) est une pathologie rare dont le pronostic est sévère. Il existe les HLH primaires génétiques et les secondaires d'origine infectieuse, maligne, auto-immune, ou iatrogène. Nous rapportons l'observation d'un patient ayant présenté un HLH sous dabrafenib-trametinib, contrastant avec la réponse clinique de son mélanome métastatique. OBSERVATION : Un homme de 43 ans, suivi pour un mélanome, traité chirurgicalement, était en progression 2 ans après. Il a été inclus dans un protocole associant le nivolumab à l'ipilimumab. Après 6 mois de traitement, il progressait au niveau sous-cutané. Son statut BRAF était muté, un traitement par dabrafenib-trametinib était débuté. A J11, il était hospitalisé pour altération de l'état général, associée à un exanthème, une fièvre et des adénopathies, contrastant avec une nette régression tumorale sous-cutanée. Biologiquement : on notait une pancytopénie (Hémoglobine 9,4g/dL, Leucocytes 3,65 G/L), une hypertriglycéridémie (4,43g/L), une hyperferritinémie (149440 μg/L), une hypofibrinogènémie à 0,9g/L. Le diagnostic de HLH était confirmé histologiquement sur un myélogramme. En réanimation, le dabrafenib et trametinib ont été arrêtés, une antibiothérapie probabiliste, une corticothérapie à 1mg/kg associée à une cure d'étoposide 150mg/m2 ont été entrepris. A J7, le patient est rentré à domicile avec une décroissance des corticoïdes. Le traitement par vemurafenib et cobimetinib a été repris progressivement jusqu'à demi-dose. Quatorze mois après son HLH, le patient est toujours enrémission partielle, et n'a présenté aucun évènement intercurrent notamment pas de récidive d'HLH. OUVERTURES ET PERSPECTIVES : Trois cas d'HLH sous dabrafenib/trametinib ont été décrits, un mois après la dernière perfusion d'antiPD1. La physiopathologie est mal connue. L'HLH semble plus fréquent lors du relai immunothérapie-thérapie ciblée. Le pronostic de cette pathologie est sévère. Un traitement précoce améliore la survie, notamment par étoposide pour les HLH d'origine maligne. Pour notre pratique courante, lors du relai thérapeutique immunothérapie-thérapie ciblée, il serait intéressant de surveiller la ferritinémie et la triglycéridémie afin de dépister précocement une HLH. Par ailleurs, l'intérêt d'une corticothérapie systématique serait à discuter.
Databáze: OpenAIRE