Popis: |
Background: recent studies suggest that proton pump inhibitors (PPIs) are associated with infectious adverse effects. We studied the potential association between chronic consumption of PPIs and the occurrence of viral acute gastroenteritis (AG) during a winter epidemic. Methods: this is an exposed-unexposed cohort study, conducted from a drug database, comprising about one-third of the French population during the 2015-2016 winter season. The presentations were subjects consuming a PPI while the unexposed did not receive any PPIs. The primary outcome was the occurrence of a AG during the epidemic period, identified by a validated algorithm. Relative risks were estimated using a log binomial regression model adjusted by age, sex, reference pharmacy and co-morbidity. Results: the occurrence of AG was significantly associated with chronic consumption of PPIs, with an RR adjusted to 1.90 (95% CI [1.83; 1.98]). Sensitivity analyses with 2016-2017 season data and patients who had used PPIs for less than 6 months showed the same trend with RR adjusted to 1.78 [1.71; 1.84] and 1.60 [1.43; 1.79] respectively. Conclusion: there is an increased risk of AG in patients who are consuming PPIs chronically. Nevertheless further studies are needed before confirming a causal association.; Introduction : de récentes études suggèrent que les inhibiteurs de la pompe à proton (IPP) sont associés à des effets indésirables infectieux. Nous avons étudié l’association potentielle entre la consommation chronique d’IPP et la survenue de gastro-entérites (GEA) virales, en période d’épidémie hivernale. Méthode : il s’agit d’une étude de cohorte exposé-non exposé, menée à partir d’une base de données médicamenteuses, regroupant environ un tiers de la population française, durant la saison hivernale 2015- 2016. Les exposés étaient des sujets consommant un IPP alors que les non exposés n’avaient reçu aucune délivrance d’IPP. Le critère de jugement principal était la survenue d’une GEA pendant la période épidémique, identifiée grâce à un algorithme validé. Les risques relatifs ont été estimés en utilisant un modèle de régression log binomiale ajusté par âge, sexe, pharmacie de référence et présence d’une comorbidité. Résultats : la survenue d’une GEA était associée de façon significative à la consommation chronique d’IPP, avec un RR ajusté à 1,90 (IC95% [1,83 ; 1,98]). Les analyses de sensibilité réalisées avec les données de la saison 2016-2017 et sur les patients consommant des IPP depuis moins de 6 mois montraient la même tendance avec un RR ajusté à 1,78 [1,71 ; 1,84] et 1,60 [1,43 ; 1,79] respectivement. Conclusion : il existe un risque accru de GEA chez les patients consommant des IPP de façon chronique. Néanmoins des études complémentaires sont nécessaires avant de confirmer une association de nature causale. |