Étude des motifs de demande d’information sur les médecines complémentaires à la pharmacie d’un établissement d’oncologie : quelle place pour le médecin généraliste ?

Autor: Liberkowski, Justine
Přispěvatelé: Thèses d'exercice et mémoires - UFR de Médecine Montpellier-Nîmes, Université de Montpellier (UM), Béatrice Folco-Lognos, Grégory Ninot
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2021
Předmět:
Zdroj: Médecine humaine et pathologie. 2021
Popis: Aujourd’hui, 85 % des patients atteint de cancer utilisent au moins une « médecine complémentaire ». Malgré la place grandissante de ces médecines complémentaires, et les effets indésirables et interactions qu’elles impliquent avec les thérapies orales, il persiste un manque de communication entre soignants et patients. On peut alors se demander si, malgré le manque de communication, les patients, leur entourage et les professionnels de santé se préoccupent des risques d’usage des MC lors des traitements du cancer.Méthode : analyse exploratoire rétrospective d’une base de données anonymisée de 2018 à 2020 des demandes regroupant appels, mails et courriers retranscrites par un pharmacien de l’ICM sur un fichier Excel. Parmi les 2 466 demandes entre 2018 et 2020 nous avons vérifié et caractérisé les différentes MC utilisées selon la classification utilisée sur la plateforme CEPS. Nous avons également caractérisé les justifications d’usage décrit dans les commentaires du pharmacien.Résultats : entre 2018 et 2020, il y a eu 2 466 demandes d’information à la pharmacie de l’ICM. 718 concernent les interventions non médicamenteuses et médecines alternatives. Il existe de manière significative plus de demandes de la part des patients et de leur entourage que de la part des professionnels de santé. Aucune demande de médecins généralistes concerne une INM ou une MA.Discussion : les patients et leur entourage se préoccupent des effets potentiels de leur prise de MC sur leur traitement. Ils se confient plus volontiers lorsqu’ils savent qu’ils ont la possibilité d’en discuter avec les professionnels de santé mais aussi lorsque ceux-ci instaurent la discussion. Le manque de formation des professionnels de santé et le manque d’outils concernant les MC est un frein aux discussions autour des MC.Conclusion : la mise en évidence des interactions et effets indésirables des MC est une preuve supplémentaire pour la nécessité d’une formation mais également pour la création d’un outil informatique dédié au dépistage des risques et des effets synergétiques concernant les interventions non médicamenteuses avec les traitements contre le cancer.
Databáze: OpenAIRE