Nouvelle stratégie thérapeutique contre les cancers associés au virus d'Epstein-Barr : étude in vitro de l'inhibition du cycle lytique du virus par ARN interférence

Autor: Bas, Ariane
Přispěvatelé: Université Grenoble Alpes - UFR Pharmacie (UGA UFRP), Université Grenoble Alpes [2016-2019] (UGA [2016-2019]), Raphaëlle Germi
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2007
Předmět:
Zdroj: Sciences pharmaceutiques. 2007
Popis: Mémoire de DES (Diplôme d'Etudes Spécialisées) tenant lieu de thèse d'exercice.; Le virus d’Epstein-Barr est présent à l’état latent dans plus de 90% de la population adulte. La primo-infection est généralement asymptomatique, mais peut parfois aboutir à une mononucléose infectieuse. Le virus d’Epstein-Barr est également un cofacteur du lymphome de Burkitt endémique, du carcinome du nasopharynx et de certains syndromes lymphoprolifératifs chez l’immunodéprimé. Les protéines de latence du virus sont principalement incriminées dans la survenue de ces cancers mais le cycle lytique pourrait également avoir un rôle. Les traitements conventionnels de ces cancers ne sont pas satisfaisants. L’ARN interférence est un processus cellulaire permettant l’inhibition de l’expression d’un gène par un mécanisme entraînant la dégradation de l’ARN messager. Nous avons utilisé cette stratégie pour inhiber une protéine produite pendant le cycle lytique du virus, la protéase. Dans le but d’inhiber la réplication virale, nous avons dessiné quatre siRNA (small interfering RNA) dirigés contre la protéase et apprécié leur efficacité dans un modèle de cellules épithéliales EBV positives. L’utilisation d’un pool de ces quatre siRNA a permis d’obtenir une diminution de 63% de l’ARNm de la protéase, une diminution de l’expression de la protéine et une diminution de 99% de la production de virions. Le siRNA le plus actif, siPR1, a par la suite été sélectionné et étudié plus largement. Ce siRNA a montré une activité dose dépendante avec une concentration inhibitrice 50% de 1,8 nM lorsque l’effet est évalué au niveau de l’ARN messager et de 0,09 nM lorsque celui-ci est évalué par l’infectiosité des surnageants de culture. Ce travail est un premier pas dans la recherche de nouvelles stratégies thérapeutiques dans le domaine des cancers associés à l’EBV et suggère que l’ARN interférence pourrait être utilisée dans la lutte contre les infections virales.
Databáze: OpenAIRE