Bon usage des carbapénèmes en pédiatrie : évaluation des pratiques professionnelles

Autor: Cebron, Clara
Přispěvatelé: Université Grenoble Alpes - UFR Médecine (UGA UFRM), Université Grenoble Alpes (UGA), Marie Martinod
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2021
Předmět:
Zdroj: Médecine humaine et pathologie. 2021
Popis: The increase of carbapenem resistance is a major health problem and improving the use of carbapenem is now crucial. Although the pediatric population is very specific, there still be a lack of data in children. The aim of this study was to assess the compliance of carbapenem prescriptions with guidelines in pediatrics.We carried out a retrospective study over a one-year period (2019) in our university hospital. All children admitted who received at least one dose of carbapenem were included. The use of carbapenem was considered as appropriate when concurrently approved by an infectious disease specialist (ID) or retrospectivly guidelines-concordant or retrospectively approved by two independent ID specialists, one trained in France, the other one trained in Canada. . As a secondary outcome, we analysed the review of carbapenem at 72 hours after initiation.We collected a total of 96 carbapenem prescriptions (80 (83%), 10 (10%) and 6 (6%) for meropenem, imipenem and ertapenem, respectively) in 75 patients (median age 46 months [IQR 4-115], 34 males). In 61 cases, a bacteria was isolated including 19 (29%) extended spectrum β-lactamases (ESBL)-producing Enterobacteriaceae, mostly Escherichia coli (n = 12, 63%) and Klebsiella pneumoniae (n = 6, 32%). Overall, most of carbapenem prescriptions were considered as appropriate at initiation (n = 89, 93%) whether there were empirical (n = 54, 70%) or culture-based (n = 18, 95%). The main reasons for carbapenem prescription according to the physician in charge were the unfavorable evolution while treated by another antibiotic (n=33, 34%), the presence of ESBLs-producing bacteria risk factors (n = 21, 21%), the degree of criticalness (n = 22, 23%) or the presence of neutropenia (n = 19, 20%). The treatments were stepped down at 72h in 31% of prescriptions.There was no alternative to carbapenem given the bacteriological documentation for 39% of prescriptions.We found that most of carpapenem prescriptions were considered as appropriate at initiation in a retrospective pediatric cohort. At 72h after initiation of carbapenem, around two thirds of prescriptions should have been improved with a step down strategy.; L’augmentation de la résistance aux carbapénèmes est un problème de santé publique majeur et améliorer l’utilisation des carbapénèmes est maintenant crucial. Bien que la population pédiatrique est particulière, il existe encore de peu de données chez les enfants. Le but de cette étude était d’évaluer la conformité des prescriptions de carbapénèmes aux recommandations actuelles en pédiatrie. Nous avons mené une étude rétrospective sur une année (2019) dans un hôpital universitaire. Tous les enfants ayant reçu au moins une dose de carbapénèmes étaient inclus. La prescription des carbapénèmes était considérée comme appropriée quand elle était approuvée par un infectiologue de manière concomitante, ou conforme à une recommandation à posteriori, ou approuvée rétrospectivement par deux infectiologues indépendants, l’un formé au Canada, l’autre formé en France. Les objectifs secondaires de cette étude était d’étudier la réévaluation des prescriptions 72 heures après leur initiation et la possibilité de prescrire une alternative aux carbapénèmes. Nous avons recueilli 96 prescriptions de carbapénèmes (80 (83%), 10 (10%) et 6 (6%) pour le méropénème, l’imipénème et l’ertapénème respectivement) chez 75 patients (médiane 3 ans [0 ; 9], 34 garçons). Dans 61 cas, des bactéries ont été isolées incluant 19 (29%) entérobactéries productrices de bêta-lactamases à spectre étendu (EBLSE), majoritairement Escherichia coli (n = 12, 63%) ou Klebsiella pneumoniae (n = 6, 32%). La plupart des prescriptions de carbapénèmes étaient considérées comme appropriées à leur initiation (n = 72, 75%) qu’elles soient empiriques (n = 54, 70%) ou documentées (n = 18, 95%). Les principales raisons du médecin pour prescrire un carbapénème étaient la mauvaise évolution du patient alors qu’il était traité par un autre antibiotique (n=33, 34%), la présence de facteurs de risque de bactéries productrices de BLSE (n = 21, 20%), la sévérité de l’état clinique du patient (n = 22, 23%) ou la présence d’une neutropénie (n = 19, 20%). Les traitements étaient désescaladés après 72 heures pour 31% des prescriptions. Une alternative aux carbapénèmes était possible dans 39% des prescriptions. La majorité des prescriptions de carbapénèmes étaient considérées comme appropriées à leur initiation dans une cohorte pédiatrique rétrospective. 72 heures après l’initiation du carbapénème, environ deux tiers des prescriptions pourraient être optimisées avec une meilleure stratégie de désescalade des antibiotiques.
Databáze: OpenAIRE