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En Savoie, deux familles en 1996 et une famille en 1979, ont été intoxiquées à la suite de la consommation de champignons pris pour Lepista inversa : des douleurs intolérables des extrémités des mains et des pieds ont été décrites. Les symptômes observés sont identiques à ceux provoqués par un champignon japonais : Clitocybe acromelalga connu pour produire un syndrome acromélalgique. L'identité du champignon savoyard est restée un temps mystérieuse (ce n'est ni L. inversa, ni C. acromelalga) avant de pouvoir affirmer qu'il s'agit de Clitocybe amoenolens. On s'attend à retrouver, par l'analyse biochimique de ce champignon, les mêmes toxines que celles de C. acromelalga, et notamment l'acide acromélique. Il s'agit d'un acide aminé excitotoxique de structure apparentée au glutamate. La stimulation des récepteurs du glutamate est impliquée dans la transmission excitatrice du système nerveux. L'acide acromélique agirait au niveau d'un sous-type de récepteurs du glutamate pour produire des lésions neuronales sélectives au niveau des neurones de la moelle épinière. |
