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La réhabilitation implantaire du maxillaire postérieur, partiellement ou totalement édenté, sévèrement résorbé, ou présentant des défects importants se révèle être un véritable défi pour le chirurgien qui est confronté à des contraintes : ergonomiques (difficultés d'accès à la zone opératoire), anatomiques (pneumatisation du sinus, résorption de la crête alvéolaire, présence d'éléments vasculaires et nerveux circonscrivant une zone d'implantation restreinte et de faible densité) et biomécaniques (présence de forces masticatoires importantes). Actuellement, les greffes osseuses et sinusiennes apparaissent comme des solutions de choix mais multiplient les étapes et sites chirurgicaux, augmentant de ce fait : temps de cicatrisation, taux de morbidité, suites opératoires, et coût du traitement. Pourtant, les implants ptérygoïdiens, en exploitant la disponibilité quasi constante du site dans un contexte muco-gingival idéal, semblent répondre efficacement aux exigences micro-invasives et présentent des taux de succès identiques à ceux de l'implantologie traditionnelle. Ils peuvent être envisagés dans le cadre de réhabilitation plurale postérieure avec présence d'un site osseux pré-sinusien implantable. L'apport des nouvelles techniques (imagerie 3D et planification guidée), des nouvelles connexions implant-prothèse, des nouveaux matériaux a considérablement augmenté les taux de survie de ces implants tubérositaires/ ptérygoïdiens et de succès prothétique. Ces innovations facilitent les protocoles chirurgicaux, favorisent le placement idéal des implants et la réalisation de la prothèse implanto-portée. Au regard de ces considérations biologiques, technologiques, mécaniques et philosophiques (modernes), il parait inconcevable de sacrifier systématiquement les implants ptérygoïdiens sur l'autel de la chirurgie d'augmentation osseuse pré-implantaire. |
