Comparaison entre les allogreffes artérielles cryopréservées et les prothèses imprégnées d'héparine dans les pontages infragéniculaires pour ischémie critique chronique du membre inférieur

Autor: Voury-Pons, Audrey
Přispěvatelé: Université Nice Sophia Antipolis - Faculté de Médecine (UNS UFR Médecine), Université Nice Sophia Antipolis (... - 2019) (UNS), COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA), Nirvana Sadaghianloo
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2019
Předmět:
Zdroj: Médecine humaine et pathologie. 2019
Popis: Objectif : l’objectif de l’étude était de comparer les allogreffes artérielles cryopréservées (AAC) aux prothèses imprégnées d’héparine (PIH) dans les pontages infragéniculaires pour ischémie critique chronique du membre inférieur.Méthodes : cette étude rétrospective a été réalisée dans deux hôpitaux universitaires et a inclus 41 patients consécutifs traités pour une ICC. En l’absence de veine saphène utilisable, un pontage infragéniculaire avait été réalisé en utilisant soit une AAC (24 cas) soit une PIH (17 cas). L'analyse de Kaplan-Meyer a permis de comparer les taux de perméabilité primaire et secondaire, et les taux de survie sans amputation des deux types de pontage. Une régression logistique binomiale a analysé les facteurs de risque d'amputation majeure et de thrombose chez ces patients. Résultats : le recul moyen était de 18,5 mois (± 14,3) dans le groupe AAC, et de 17,6 mois (± 6,1) dans le groupe PIH. Les taux de perméabilité primaire et secondaire à 12 mois étaient de 52% (± 10) et 61% (± 10) dans le groupe AAC, contre respectivement 88% (± 7,8) et 94% (± 5,7) dans le groupe PIH. Les différences entre les taux de perméabilité primaire et secondaire n'étaient pas statistiquement significatives (p = 0,27 et p = 0,28, respectivement). Les facteurs de risque de thrombose de pontage étaient le stade 4 de la classification WIfI (Wound Ischaemia foot Infection), avec un risque six fois plus élevé (p = 0,04) et les pontages fémoro-jambiers, neuf fois plus à risque de thrombose (p=0,03). Les taux de survie sans amputation à 18 mois étaient similaires entre les groupes AAC : 75%(± 9) et PIH : 94%(± 6), avec p = 0,11. Les patients en stade 4 de la classification WIfI avaient 13 fois plus de risque d’avoir une amputation majeure que les patients au stade 2 ou 3 de WIfI (IC 95, 1,16 à 160,93 ; p = 0,04). L'intervention était plus longue de 74 minutes dans le groupe AAC (278min ± 86) que dans le groupe PIH (203min ± 69), la différence était statistiquement significative (IC 95, 17,86 à 130,99), t (35) = 2,671, avec p = 0,01.Conclusions : en cas de pontage infragéniculaire pour l’ICC, les résultats des pontages en AAC, en terme de perméabilité et de survie sans amputation, ne sont pas meilleurs que ceux des pontages en PIH. Le coût supplémentaire des AAC et une durée plus longue des interventions pourraient justifier l’utilisation de PIH dans ces cas.
Databáze: OpenAIRE