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Introduction : La mortalité des patients en choc septique est de 30 à 50%. Le maintien d’une pression artérielle moyenne optimale, supérieure à 65 mmHg, nécessite parfois l’administration de hautes doses de vasopresseurs (HDV). L’objectif principal de notre étude était d’évaluer le pronostic des patients en choc septique sous HDV.Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique. Etaient inclus tous les patients admis en Réanimation Médicale Brabois entre janvier 2008 et décembre 2013 pour choc septique et bénéficiant d’une dose de vasopresseur > 1 µg/kg/min. Le critère d’évaluation principal était le décès à J28. Le décès à J90, le score SOFA, la durée de défaillances d’organes, la cinétique d’administration des vasopresseurs, la survenue de complications ischémiques étaient les critères d’évaluation secondaires.Résultats : 106 patients étaient inclus. La mortalité était de 60,4 % à J28, 66,3% à J90. Un patient sur 2 est décédé avant J10. Une dose moyenne indexée (DMI) de vasopresseur supérieure à 0,75 µg/kg/min est le meilleur facteur pronostique de mortalité (Sensibilité 73% ; Sensibilité 74%). Il existe une interaction forte entre ce paramètre et un score SOFA > 10 : la mortalité atteint 86,4% quand ces 2 paramètres sont associés. Une complication ischémique (ischémie des extrémités ou ischémie mésentérique) survenait chez 9 patients (8,5%).Conclusion : La survie d’un patient sur 3 en choc septique sous hautes doses de vasopresseurs est un argument en faveur de l’augmentation des doses de noradrénaline en cas de choc réfractaire. La DMI associée au score SOFA est le meilleur facteur pronostique. |