Étude de la prévalence du surpoids au sein d'une population d'enfants atteints de déficience intellectuelle

Autor: Cadet, Thomas
Přispěvatelé: Université de Bretagne Occidentale - UFR Médecine et Sciences de la Santé (UBO UFR MSS), Université de Brest (UBO), Thomas Dailland, Benoît Chiron
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2014
Předmět:
Zdroj: Médecine humaine et pathologie. 2014
Popis: Introduction : La prévalence du surpoids en France s’est stabilisée sur la période 2000-2010. Chez l'enfant atteint de déficience intellectuelle, elle semble beaucoup plus importante mais sous-évaluée. L'objectif principal était de déterminer la prévalence du surpoids d'enfants atteints de déficience intellectuelle et de rechercher une relation entre la déficience intellectuelle et le surpoids. L'objectif secondaire était d'analyser leurs habitudes alimentaires, activités physiques et leur sommeil. Méthode : Étude descriptive transversale réalisée de novembre 2012 à mars 2013. Un échantillon de 80 enfants atteints de déficience intellectuelle, français, âgés de 3 à 18 ans, a été constitué au sein d’un SESSAD et d’un l'IME. Un questionnaire d'évaluation des habitudes alimentaires et activités physiques a été élaboré et diffusé aux parents. La prévalence et son intervalle de confiance à 95 % a été calculé puis comparé avec celle de la population générale en utilisant le test du khi2. Résultats : La prévalence de surpoids était de 25 % [IC 95 = 15,5-34,5], dont 12,5 % d'obésité [IC 95 = 5,2-19,7]. Il existait une différence significative de prévalence (p = 0,001) avec un excès de risque pour l'obésité par rapport à la population générale. Discussion : Cette étude a permis de mettre en évidence une prévalence d'obésité 3 fois supérieure à celle des enfants en population générale. Les causes étaient multifactorielles et les résultats ouvraient quelques pistes de réflexion concernant les repas (à table, devant un écran, temps consacré, diversifications alimentaires) et la pratique d'une activité physique régulière. Conclusion : Les enfants/adolescents ayant une déficience intellectuelle sont à haut risque de surpoids. À long terme, ce phénomène risque d’être frein à leur qualité de vie si une stratégie portée par les acteurs de proximité n'est pas mise en place rapidement.
Databáze: OpenAIRE