Évaluation de l’efficacité et de la tolérance du traitement de l’Hépatite C chronique par les antiviraux d’action directe chez les patients co-infectés VIH-VHC‎ : étude rétrospective multicentrique

Autor: Gautier, Alix
Přispěvatelé: UNIROUEN - UFR Santé (UNIROUEN UFR Santé), Université de Rouen Normandie (UNIROUEN), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU), Ghassan Riachi
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2016
Předmět:
Zdroj: Médecine humaine et pathologie. 2016
Popis: Depuis 2014, de nouveaux antiviraux d’action directe (AAD) sont disponibles et montrent une très bonne efficacité dans le traitement de l’Hépatite C chronique. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’efficacité et la tolérance des AAD chez les patients co-infectés VIH-VHC hors essais cliniques, sans critère restrictif d’inclusion. Matériel et Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique incluant les patients co-infectés VIH-VHC dont le traitement par AAD à base de sofosbuvir (SOF) a été débuté entre janvier 2014 et mai 2015, quel que soit le génotype, le statut thérapeutique VHC antérieur, le stade de fibrose hépatique, et le traitement antirétroviral VIH. Le critère de jugement principal était la réponse virologique soutenue (RVS) après 12 ou 24 semaines de la fin du traitement. Résultats Parmi les 60 patients inclus, 61,7% étaient génotype 1, 15% génotype 3 et 23,3% génotype 4 ; 70% des patients étaient en échec d’un traitement antérieur viral C et 58,3% avaient une fibrose sévère F3-F4. Les patients inclus ont été traités par SOF+ribavirine (RBV)+/-pegIFN (25%), SOF+simeprevir+/-RBV (8,3%), SOF+daclatasvir+/-RBV (30%), et SOF+ledipasvir+/-RBV (36,7%). Le taux de RVS en intention de traiter était de 86,7%. Parmi les 8 patients n’ayant pas obtenu une RVS, 4 ont présenté une rechute virologique et 4 ont été perdus de vue au cours du suivi. Le taux de RVS ne variait pas en fonction du statut thérapeutique antérieur et du stade de fibrose. Seulement 2 patients (3,3%) ont présenté un effet secondaire grave, 23,3% un effet secondaire non grave et 8,3% une anémie sous ribavirine. Des modifications de traitement ont dû être effectuées dans 25% des cas en raison d’interactions médicamenteuses entre les AAD et les antirétroviraux. Conclusion Dans cette étude de la vraie vie, les AAD ont montré une très bonne efficacité et tolérance dans une population de patients co-infectés VIH-VHC non sélectionnée. Des études prospectives sont nécessaires afin d’évaluer l’évolution de la fibrose hépatique après guérison virologique du VHC.
Databáze: OpenAIRE