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Introduction : peu d’études ont comparé la fréquence des troubles addictifs chez les patients psychiatriques en fonction du mode d’hospitalisation, avec ou sans consentement. L’objectif de notre étude était de comparer les diagnostics addictologiques et psychiatriques chez des patients hospitalisés sans consentement (SPDT, SPPI, SPDRE) et chez des patients hospitalisés avec consentement. Matériel et méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective qui a inclus tous les patients hospitalisés avec un double diagnostic addictologique et psychiatrique au CH P. Pinel à Amiens du 1er janvier 2007 au 31 décembre 2016, hospitalisés sans consentement (n=131) ou avec (n=502). Les données du DIM ont été utilisées pour analyser les diagnostics psychiatriques et addictologiques, selon les critères CIM-10, posés lors des hospitalisations. Résultats : la fréquence de l’usage nocif/dépendance à l’alcool (CIM-10) et de l’usage nocif/dépendance aux drogues (cannabis, cocaïne, opiacés, polytoxicomanies) étaient respectivement de 61,8% et 39,7% dans le groupe hospitalisé sans consentement et de 81,5% et 19,9% dans le groupe hospitalisé avec consentement. La fréquence de l’usage nocif/dépendance aux drogues était significativement plus fréquente dans le groupe de patients hospitalisés sans consentement (Khi2=22,26, p=0,000002). La fréquence de l’usage nocif/dépendance à l’alcool était significativement plus fréquente dans le groupe de patients hospitalisés avec consentement (Khi2=22,92, p=0,000002). Conclusion : les diagnostics d’usage nocif/dépendance aux drogues étaient plus fréquents chez les patients hospitalisés sans consentement que chez les patients hospitalisés avec consentement. |
