Factors associated to cervical cancer screening uptake among women who have sex with women in France

Autor: Mitrochine, Marianne
Přispěvatelé: UB -, BU Carreire, Université de Bordeaux (UB), Jean-Philippe Joseph
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: Sciences du Vivant [q-bio]. 2020
Popis: Introduction : les femmes ayant des relations sexuelles avec des femmes (FSF) sont à risque d’infection par le Human Papillomavirus (HPV). Elles font pourtant moins fréquemment réaliser le dépistage du cancer du col de l’utérus par le frottis cervico-utérin (FCU). L’objectif de cette étude était de déterminer quels étaient les facteurs liés à la réalisation du FCU chez les FSF en France. Méthode : une enquête transversale anonyme auto-administrée basée sur le volontariat a été diffusée sur internet et les réseaux sociaux par des associations et médias LGBT ainsi que par effet boule de neige sous forme d’un questionnaire ciblant les FSF, les interrogeant sur leur historique sexuel, les expériences passées du FCU et des médecins généralistes et gynécologues, et leur parcours de santé. Les critères d’inclusion étaient d’être une femme majeure ou mineure émancipée cisgenre résidant en France et ayant eu au moins un rapport sexuel avec une femme au cours des douze derniers mois. Pour répondre à la question de recherche nous avons sélectionné les répondantes de 25 à 65 ans pour l’analyse, âge de recommandation du dépistage en France. Le critère principal de jugement était la date de réalisation du FCU et avait 3 modalités : moins de 3 ans, plus de 3 ans ou jamais. Les variables pour lesquelles p < 0.20 ont été sélectionnées pour la réalisation d’un modèle d’analyse multivariée. Résultats : notre échantillon était constitué de 711 FSF âgées de 25 à 65 ans de haut niveau d’éducation. La réalisation du FCU était liée à la perception de leur nécessité personnelle de réaliser le FCU et à la méconnaissance de leur risque personnel d’infection à HPV. Elle était également liée à l’activité sexuelle avec des hommes : les FSF ayant eu des rapports avec un homme au cours des douze derniers mois étaient 5.5 fois plus susceptibles d’être à jour de leur FCU par rapport aux FSF ayant eu exclusivement des relations sexuelles avec des femmes au cours de leur vie. Les pratiques de dépistage par le FCU différaient selon certains éléments du parcours de santé tels qu’avoir un antécédent de grossesse, d’utilisation de contraception ou encore de consultation d’un gynécologue. Enfin, la recommandation du FCU par un médecin triplait les chances d’être à jour. A l’inverse, pour 12% des FSF un médecin avait dit que la réalisation du FCU était inutile en raison de leur orientation sexuelle ce qui multipliait par 3.7 leur risque d’être en retard dans leur dépistage et par 6 leur risque de n’avoir jamais réalisé de FCU. Conclusion : les FSF doivent bénéficier de recommandations positives de réalisation du FCU de la part des médecins. Elles doivent être informées du risque de transmission du HPV entre femmes. Il est nécessaire d’inclure les spécificités de santé des FSF dans la formation médicale, et de les visibiliser dans des campagnes de prévention de la transmission des IST.
Databáze: OpenAIRE