Patients infectés par le virus de l’immunodéficience humaine suivis en néphrologie : caractéristiques de la cohorte bordelaise

Autor: Mucha, Simon
Přispěvatelé: UB -, BU Carreire
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2017
Předmět:
Popis: Introduction: the epidemiology of kidney disease in patients with human immunodeficiency virus (HIV) has been drastically changed by highly active antiretroviral therapy (HAART). The aim of our study is to analyze the epidemiology of kidney disease and the prognostic factors of kidney disease progression in the population of HIV patients in Bordeaux. Methods: we assessed a retrospective single center cohort study. All patients with HIV starting a follow-up in nephrology department of the teaching hospital of Bordeaux, between 2007 and 2014 were included in our study. Patients were then classified in 4 groups according to kidney disease type. Results: 204 patients were included in this study: 47 in the group “glomerulopathy”, 102 in the group “tubulopathy”, 20 in the group “mixed nephropathy” and 35 in the group “no kidney disease”. Majority of patients had a controlled viral disease. The most frequent glomerulopathies were hypertensive kidney disease and diabetic glomerulopathy (61,1 %). HIV associated nephropathy (HIVAN) and HIV immune complex kidney disease (HIVICD) represented only 11.9 % of diagnosis. Tubulopathies were mainly represented by the Fanconi syndrome induced by tenofovir disoproxil fumarate (55.7 %). In univariate analysis, patients with glomerulopathy had a worse vital and renal outcome compared to the group without nephropathy (HR = 2.36; CI95 = 1.04-5.37) after a median follow-up of 45 months. There was no difference in multivariate analysis. In the whole population, factors associated with a bad outcome were age (HR: 1.06 per additional year; CI95: 1.01 – 1.11; p=0.009) and proteinuria (HR: 1.41 per additional gram; CI95: 1.08 – 1.85; p=0.01). Conclusion: we described epidemiology of kidney disease in a French cohort of patients with HIV followed in nephrology department. Except the iatrogenic tubulopathy, the epidemiology of kidney disease is close to general population.
Introduction : l’épidémiologie de la maladie rénale chez les patients infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) a été modifiée par l’arrivée des traitements antirétroviraux hautement actifs (TAHA). L’objectif de notre étude est de décrire l’épidémiologie de la maladie rénale puis de dégager les facteurs de mauvais pronostic dans la population bordelaise de patients infectés par le VIH. Patients et méthode : nous avons mené une étude rétrospective monocentrique descriptive de cohorte. Tous les patients porteurs du VIH suivis dans le service de néphrologie au centre hospitalo-universitaire de Bordeaux entre 2007 et 2014 ont été inclus dans l’étude. Les patients ont été classés en 4 groupes en fonction de leur néphropathie. Résultats : 204 patients ont été inclus, 47 dans le groupe “ glomérulopathie isolée ”, 102 dans le groupe “ tubulopathie isolée ”, 20 dans le groupe “ atteinte mixte ” et 35 dans le groupe “ absence de néphropathie organique ”. La néphropathie associée au VIH (HIVAN) et la néphropathie à complexe immun (HIVICD) ne représentaient que 11,9 % des diagnostics. Les atteintes tubulaires étaient principalement représentées par le syndrome de Fanconi (55,7 %). En analyse univariée, les patients atteints de glomérulopathie avaient un moins bon pronostic rénal et vital par rapport au groupe “ absence de néphropathie ” (HR = 2,36 ; IC95 = 1,04-5,37) après 45 mois de suivi médian. Cette différence n’était plus significative en analyse multivariée. Les facteurs de mauvais pronostic étaient l’âge (HR : 1,06 par année supplémentaire ; IC95 1.01 – 1.11 ; p=0.009) et la protéinurie (HR : 1.41 par gramme de protéinurie supplémentaire ; IC95 : 1.08 – 1.85 ; p=0.01). Conclusion : nous avons décrit l’épidémiologie de la maladie rénale dans une cohorte de patients infectés par le VIH et suivis en néphrologie. Hormis les atteintes tubulaires iatrogènes, l’épidémiologie de la maladie rénale est proche de celle de la population générale.
Databáze: OpenAIRE