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Introduction: nosocomial infections and antimicrobial resistance are major concerns for intensive care unit (ICU) caregivers. Trauma population is specially underwent to an precocious antimicrobial (AT) exposure for several indications. The effect of an initial empiric AT (IEAT) on the bacterial ecology in severe trauma patients has never been studied. The aim of this study was to describe the early (from admission to day 5) and late (since day 6) bacterial ecology of severe trauma patients and to assess the effect of an IEAT on the emergence of resistance in this population.Methods: all trauma patients admitted in a Level 1 trauma centre between January 2010 and December 2015, has been screened. Patients with an Injury Severity Score (ISS) >16 and a trauma ICU length of stay > 10 were included. In addition to mains demographic and severity characteristics, details on IEAT and secondary AT have been reported. Finally, for each patient, all early (≤day 5) and late (>day 5) bacteriological sample, from admission to ICU discharge, were recorded as well as sample timing, sample site, bacterial strain and antimicrobial resistance.Results: 507 patients, of median ISS of 29 [IQR, 22-34], were included: 114 (22%) did not received IEAT (No-IEAT group), 95 (19%) received a short IEAT ≤ 3 days (Short-IEAT group), 298 (59%) received a long IEAT > 3 days (Long-IEAT group). In the entire cohort, early ecology was dominated by Staphylococcus aureus (SA), bacteria resident within the nasopharynx (RNP) and Group 0-1 Enterobacteria (29% of patients, 13% and 10%). Group 3Enterobacteria and Pseudomonas aeruginosa (PA) were found in 11% and 6% of patients respectively. Late ecology was dominated by Group 3 Enterobacteria (22% of patients), Group 0-1 Enterobacteria (17%) and SA (20%). Group 2 Enterobacteria, PA and Acinetobacter were found in 10%, 11% and 5% of patients respectively. No difference of ecology repartition was found according to IEAT management. Resistance emerged essentially during the late period; hypercephalosporinase enterobacteria (HCASE) were present in 19% of patients, extended spectrum betalactamase (ESBL) enterobacteria in 4%, resistant PA in less than 4% and methicillin resistant SA in less than 1%. No difference was found regarding emergence of resistance according to the IEAT management.Conclusion: this work had permit to describe clearly the early and late bacterial ecology of a specific severe trauma population. In this population, resistance emergence is dominated by HCASE and no influence of IEAT has been revealed.; Introduction : les infections nosocomiales et la résistance aux antibiotiques sont des préoccupations majeures en réanimation. Les patients traumatisés sévères sont fréquemment exposés aux antibiotiques selon plusieurs indications. L'effet d'une antibiothérapie empirique initial (ATEI) sur l'écologie bactérienne chez les patients traumatisés sévères n'a jamais été étudié. Le but de cette étude était de décrire l'écologie bactérienne précoce (depuis l'admission au 5e jour inclus) et tardive (depuis le 6e jour) des traumatisés sévères et d'évaluer l'effet d'une ATEI sur l'émergence de résistances dans cette population. Méthodes : tous les dossiers des patients traumatisés admis dans un centre de traumatologie de niveau 1 entre janvier 2010 et décembre 2015 ont été examinés. Les patients présentant un Injury Severity Score (ISS) > 16 et une durée de séjour en réanimation > 10j ont été inclus. Outre les caractéristiques démographiques et de sévérité principales, les informations sur l’ATEI et l'antibiothérapie secondaire ont été rapportées. Pour chaque patient, tous les échantillons bactériologiques (avec le site et le jour de réalisation) précoces (≤ 5 ans) et tardifs (> 5 jours), de l'admission à la sortie de réanimation, ont été collectés ainsi que la souche bactérienne mise en évidence et son profil de résistance. Résultats : 507 patients (ISS médian de 29 [IQR, 22-34]) ont été inclus : 114 (22 %) n'ont pas reçu d’ATEI (groupe pas-ATEI), 95 (19%) ont reçu une ATEI courte ≤ 3 jours (groupe ATEI-courte), 298 (59 %) ont reçu une ATEI > 3 jours (groupe ATEI-longue). Dans l’ensemble de la cohorte, l'écologie précoce était dominée par Staphylococcus aureus(SA), les bactéries résidant dans le nasopharynx (RNP) et les entérobactéries du groupe 0-1 (29 % des patients, 13 % et 10 %). Les entérobactéries du groupe 3 et Pseudomonas aeruginosa (PA) ont été trouvées respectivement chez 11 % et 6 % des patients. L'écologie tardive était dominée par les entérobactéries du groupe 3 (22% des patients), les entérobactéries du groupe 0-1 (17 %) et les SA (20 %). Les entérobactéries du groupe 2, PA et Acinetobacter ont été trouvées chez respectivement 10 %, 11 % et 5 % des patients. Aucune différence au niveau de l’écologie n'a été trouvée selon l’ATEI. Les résistances sont plus nombreuses pour l’écologie tardive ; des entérobactéries avec céphalosporinase hyperproduite (HCASE) étaient présentes chez 19 % des patients, des entérobactéries à β-lactamase à spectre étendu (BLSE) chez 4%, des PA résistants chez moins de 4% et des SA résistants à la méthicilline dans moins de 1 %des cas. Aucune différence n'a été constatée en ce qui concerne l'émergence d'une résistance selon l’ATEI. Conclusion : ce travail a permis de décrire l’écologie bactérienne précoce et tardive d’une population spécifique de traumatismes sévères. Dans cette population, l'émergence de la résistance est dominée par les HCASE et aucune influence de l'ATEI n'a été montrée. |