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/ La qualité biologique des canaux et rivières naviguées n'est actuellement évaluée que via l'Indice Biologique Diatomées (IBD2007), seul indicateur applicable dans ces milieux soumis à des usages anthropiques réguliers. En 2017, il a été démontré que les valeurs des notes IBD étaient impactées significativement par le gabarit et l'intensité de la navigation dans le bassin Artois-Picardie. Ce travail a été poursuivi en 2018 et amplifié par une étude menée au niveau national. Les notes IBD calculées entre 2008 et 2015 dans les 6 bassins métropolitains ont été rapatriées auprès des Agences de l'Eau, tous réseaux de mesures confondus, et classées en fonction de leur classe de qualité. Les valeurs indicielles ont été confrontées avec différents paramètres, notamment la taille du cours d'eau, et l'appartenance ou non à un réseau navigué (données Sandre et Eaufrance). Un peu plus de 7200 stations ont été répertoriées, parmi lesquelles on ne distingue que 238 cours d'eau navigables (dont 101 canalisés). Sur le jeu de données global (tous cours d'eau) et sur les 8 années de suivi, on constate qu'une majorité de stations est en bon état. On note même une augmentation de la classe très bon état, en particulier depuis 2011. A la même échelle nationale, on constate que les cours d'eau navigués sont globalement en état moyen, et que la navigation a un effet statistiquement significatif induisant une baisse de valeur moyenne de l'IBD. D'autre part, l'influence générale occasionnée par des aménagements physiques de type canalisation, terme très englobant qui peut recouvrir une large diversité de situations, apparaît moins nette sur le maillon diatomique. Afin de mieux spécifier les impacts éventuels liés aux canaux, il serait donc utile d'avoir recours ultérieurement à une description et à une typologie plus fine basée à la fois sur les caractéristiques, sur les usages et sur le fonctionnement hydromorphologique de tels ouvrages. Ce constat d'impact en liaison avec la navigation et la canalisation, usages sociétaux à caractère obligatoire qui présentent des contraintes et nuisances particulières d'exploitation, rapproche les masses d'eau concernées de MEFM (quel que soit leur statut actuel décidé par chaque Agence de Bassin) et plaide en faveur de la mise au point d'un système d'évaluation spécifique pour ce type de masses d'eau, différent de celui en place pour les cours d'eau habituels et visant à l'atteinte du bon potentiel écologique. |
